Aux arrêts depuis ce lundi 14 septembre 2020 au parquet général près la cour d’appel de Kinshasa Gombe, le Directeur Général de l’Ogefrem bénéficie de l’appui de l’ensemble de son personnel qui dénonce un acharnement contre Patient Sayiba. L’appel lancé par l’intersyndicale de cette entreprise public est arrivé aux oreilles vigilantes de quelques jeunes élus du peuple qui promettent de s’impliquer pour suivre de près le dossier de ce jeune gestionnaire.
Joint par Congo Réformes, le Député national Bertin Mubonzi a confirmé que plusieurs jeunes parlementaires vont s’impliquer à fond pour suivre de près ce dossier. Il s’agit, dit-il, pour ces jeunes élus du peuple, de protéger les rares jeunes qui occupent des postes de responsabilité, particulièrement ceux qui sont à la tête des entreprises publiques, et qui font de leurs entreprises florissantes.
À en croire l’élu de Kinshasa, il ne sera pas question de s’immiscer dans les affaires de la justice, mais ces parlementaires vont veiller au grain, pour que l’appareil judiciaire ne soit pas utilisé par des mains noires pour régler des comptes à un homme qui, visiblement, a réussi à relever son entreprise, selon les témoignages de ses agents et cadres qui ont fait plusieurs déclarations dans ce sens.
Chantre de l’État de droit prôné par le Président de la République Félix Antoine Tshisekedi, Bertin Mubonzi, Député du Cap pour le changement rappelle que « le chef de l’État a promis de promouvoir des jeunes à des postes de décision. Il n’est pas question que les rares qui y sont déjà soient utilisés comme des victimes expiatoires pour satisfaire des intérêts des individus au détriment de ceux de l’État ».
Il n’y a pas bon témoin pour un gestionnaire que son personnel, dit-il, « nous faisons confiance aux déclarations des agents et cadres de l’OGEFREM qui, presqu’à l’unisson, relèvent les performances de Patient Sayiba et pensent que les raisons de l’incarcération de leur directeur général sont ailleurs.
Le personnel crie à l’acharnement
L’alibi pour sa détention provisoire est le contrat du port sec de Kasumbalesa et le mandat spécial de la Feri. Très optimiste, l’intersyndicale de l’Ogefrem croit en l’innocence de ce technocrate qui a su redorer l’image de cette entreprise de l’Etat.
D’après l’intersyndicale, « cet alibi pour sa détention est l’œuvre de deux anciens agents de sécurité du RCD-Goma, dans le cercle rapproché du chef de l’Etat, qui ne cesse de déstabiliser et terroriser les mandataires publics. Le DG Patient Sayiba de l’Ogefrem est leur victime, actuellement retenu au parquet général de la Gombe. Pour n’avoir pas accepté leur client moins rassurant, ces deux sbires ont juré à Patient Sayiba de lui faire voir toutes les couleurs du pouvoir ».
Ils ne sont pas à leur premier coup, indique la même source. En effet, pendant la rébellion du RCD, l’un d’eux, coordonnant la sécurité extérieure, a été révoqué pour détournement d’une pierre de diamant de grande valeur venant de Lodja. Le duo « Biselele Fortunat dit Bifort et Eddy Ngarambe » rament à contre-courant de l’État de droit.
A l’intersyndicale de poursuivre, « alors que l’Ogefrem a retrouvé ses lettres de noblesse et prend l’envol vers le multimodal dépassant sa première mission de fret maritime, des pesanteurs anti-développantes sont à la manœuvre au sommet de l’État ! » s’indignent les cadres et agents de cette entreprise avant de poursuivre.
« La Justice devrait se libérer des pressions de ces trafiquants de mauvais goût, contre la République, qui a besoin des entreprises viables, contribuant à l’accroissement des recettes du trésor public. La résistance de ce jeune cadre d’une éducation chrétienne éprouvée, dérange les prédateurs de l’Etat ».
Patient Sayiba a été découvert dans des débats sur les questions transnationales des transports et communication. Ce qui lui a valu un rappel au pays pour redresser l’Ogefrem au bord de la faillite, alors qu’il était numéro deux et dirigeant le corridor Central (RDC, Tanzanie, Rwanda, Burundi, Ouganda) à partir de Dar-es-Salam, en République Unie de la Tanzanie.
« Qui oubliera les prouesses de ce technocrate rompu qui ne cesse de forcer l’administration de toute personne qui fait sa connaissance ? N’est-ce pas pour cette raison que ses paires, DG des conseils des chargeurs africains, venaient de lui confier la présidence de cette organisation continentale pour deux ans, alors que la RDC n’était pas du tout dans le critère pour prendre le flambeau ? Il est une bibliothèque rare de sa génération sur les questions de la région des grands lacs ! Pourquoi essayer de détruire cette perle, parmi les rares que ce pays peut encore compter? », ne cessent de se demander ces agents et cadres !
Qu’à cela ne tienne, les agents et cadres de l’Ogefrem ne comptent pas rester bras croisés face à cette situation. Ils annoncent des actions de grande envergure jusqu’à ce que leur Directeur Général soit relâché et enfin lavé de tous soupçons.