Après un échange entre Poutine et Macron, l’Elysée affirme que les deux camps travaillent à la tenue d’une réunion diplomatique entre l’Ukraine, la Russie et l’OSCE pour obtenir un cessez-le-feu dans la région du Donbass.
Paris et Moscou s’accordent sur la nécessité d’une reprise des discussions, selon l’Elysée
Les présidents russe et français, Vladimir Poutine et Emmanuel Macron, sont convenus dimanche 20 février 2022 lors d’un échange téléphonique sur la crise ukrainienne de travailler à la tenue d’une réunion du Groupe de contact trilatéral (Ukraine, Russie, OSCE), « dans les prochaines heures » afin de parvenir à un cessez-le feu dans l’est de l’Ukraine, rapporte l’Elysée dans un communiqué. Ils se sont accordés sur « la nécessité de privilégier une solution diplomatique à la crise actuelle et de tout faire pour y parvenir ».
Les deux dirigeants se sont également accordés sur la nécessité de reprendre les travaux en « format Normandie » sur la base des récentes propositions ukrainiennes.
Ils sont convenus de la nécessité d’« un travail intense pour permettre la tenue d’une réunion du groupe trilatéral de contact dans les prochaines heures avec l’objectif d’obtenir de toutes les parties prenantes un engagement de cessez-le-feu sur la ligne de contact », peut-on lire.
Un travail diplomatique intense va être engagé « afin d’aboutir, si les conditions sont remplies, à une rencontre au plus haut niveau en vue de définir un nouvel ordre de paix et de sécurité en Europe », ajoute la présidence française. La présidence française, précisant que le ministre des affaires étrangères Jean-Yves Le Drian « rencontrera son homologue russe Sergueï Lavrov »dans les prochains jours.Le groupe de contact trilatéral a été créé en 2014 pour faciliter une résolution diplomatique du conflit dans le Donbass.15:23.
Biélorussie : l’opposition dénonce le maintien des troupes russes
La figure de proue de l’opposition biélorusse Svetlana Tsikhanovskaïa, qui vit en exil en Lituanie a dénoncé dimanche le maintien de troupes russes au Biélorussie. « La présence de troupes russes sur notre territoire viole notre Constitution et le droit international et met en péril la sécurité de chaque Biélorusse et de toute la région », a-t-elle déclaré dans un communiqué.
Selon elle, la Biélorussie pourrait se « retrouver entraînée dans la guerre d’un autre et transformée en pays agresseur ». Elle a accusé le président biélorusse, Alexandre Loukachenko, d’avoir « payé le soutien du Kremlin avec la souveraineté » de son pays. « Nous exigeons le retrait immédiat des troupes russes de notre territoire », poursuit Mme Tsikhanovskaïa, exigeant que cette question soit soumise au Conseil de sécurité de l’ONU et de nouvelles sanctions contre Minsk.15:06
La Pologne annonce une réunion de l’OSCE
La Pologne, qui préside actuellement l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), annonce qu’elle va convoquer une session extraordinaire du conseil permanent du groupe sur l’Ukraine.
L’Ukraine a demandé que la session ait lieu lundi, selon une lettre publiée sur Twitter par Adam Halacinskie, représentant permanent de la Pologne auprès de l’OSCE. « Je saisis cette occasion pour vous assurer que l’Ukraine reste fermement attachée à l’approche politico-diplomatique », fait savoir Yevhenii Tsymbaliuk, le représentant ukrainien dont le courrier est reproduit.13:23.
Kamala Harris : « Comme le président l’a dit, nous pensons que Poutine a pris sa décision. Point final »
Avant de quitter Munich, où elle a participé à une conférence sur la sécurité, la vice-présidente américaine, Kamala Harris, a répondu à quelques questions des journalistes. « Comme le président [Joe Biden] l’a dit, nous pensons que Poutine a pris sa décision. Point final », a-t-elle déclaré.
Interrogée sur une nouvelle aide américaine à l’Ukraine, elle a répondu qu’« en fonction de ce qui se passera dans les prochains jours, nous réévaluerons les besoins de l’Ukraine et notre capacité à la soutenir ».
A propos d’éventuelles sanctions contre la Russie, elle a rappelé que « l’objectif des sanctions a toujours été, et continue d’être, la dissuasion (…), d’autant plus que, malgré tout, nous espérons toujours sincèrement qu’il existe une voie diplomatique pour sortir de [cette crise] ».
Elle a répété : « Nous avons rassemblé les alliés autour de notre position (…) et nous croyons qu’il est dans le meilleur intérêt de tous qu’il y ait une fin diplomatique. »
Mme Harris a enfin réagi aux commentaires du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, à propos l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN : « Je ne vais pas remettre en question les désirs du président Zelensky pour son propre pays, mais (…) son pays est pratiquement encerclé par les troupes russes. »13:21.
Macron échange avec Zelensky après son entretien avec Poutine
Emmanuel Macron s’entretient dimanche à la mi-journée avec son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, après avoir échangé avec Vladimir Poutine, a annoncé l’Elysée.
« L’entretien téléphonique avec le président Poutine a duré une heure quarante-cinq », écrit la présidence française dans un communiqué, sans donner de détails sur le contenu de l’entretien avec le chef de l’Etat russe.13:05
A plus d’un mois de l’élection présidentielle, la situation à la frontière entre la Russie et l’Ukraine s’immisce dans la campagne électorale en France.Lire aussi : Crise en Ukraine : Pécresse ferme contre la Russie, Le Pen et Zemmour dénoncent la volonté d’expansion de l’OTAN11:35.
L’entretien Macron-Poutine a commencé
Les présidents français, Emmanuel Macron, et russe, Vladimir Poutine, s’entretiennent depuis 11 heures (heure française), a annoncé l’Elysée, pour tenter d’éviter une guerre majeure en Europe, au moment où les Occidentaux craignent plus que jamais une invasion russe en Ukraine.
Après leur rencontre du 7 février à Moscou, cette discussion entre les dirigeants français et russe constitue « les derniers efforts possibles et nécessaires pour éviter un conflit majeur en Ukraine », a souligné l’Elysée.
Avec Le Monde