Des journalistes, animateurs et techniciens de Matadi sèchent leurs médias. Ils se sont fixés rendez-vous devant le bureau de l’Agence nationale de renseignement (ANR) où est détenu le journaliste Patrick Palata.
Ils sont en colère, ces professionnels des médias, une cinquantaine. Ils chantent et lancent des cris. Sur un écriteau, il y est écrit:« Je suis Patrick Palata. Il y avait mort d’homme à Boko, oui ou non?’‘ Un autre dénonce: »Arrestation des journalistes au Kongo central,une pratique de trop. »
Boko, village du territoire de Sekebanza, à 7 km de Matadi a vu l’horloge vital de Bibi Khonde, 58 ans s’arrêter net. Elle avait reçu une balle sur son épaule gauche pendant les échauffourées entre des jeunes qui revendiquaient contre le réajustement du péage au taux du dollars et des policiers voire des militaires.
Une nuit au cachot
Patrick Palata a réalisé un reportage dans ce village sur la mort de Bibi et aurait aussi fait un voice (audio) à ce sujet, d’où son interpéllation à l’ANR selon des journalistes. Jusque-là, ce dont il est reproché n’est pas encore connu. Les responsables du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication, de l’Union nationale de la presse Congolaise, section Kongo central, Observatoire des médias congolais (Omec) et de Journalistes en danger (JED) sont aussi à l’ANR pour tenter d’extraire le directeur de Tala Tala TV détenu au cachot depuis le 12 juillet 2020.
La police sécurise les journalistes.