Le président zambien, Edgar Lungu, 64 ans, candidat à sa propre succession à la présidentielle en août 2021, a été victime d’un malaise dimanche 13 juin 2021 lors d’une cérémonie officielle, a expliqué la présidence après l’interruption de l’événement retransmis à la télévision nationale. Au moment du malaise, les caméras qui retransmettaient en direct une cérémonie annuelle pour la Journée nationale des forces de défense se sont détournées. La cérémonie a immédiatement été interrompue.
Le président « a été pris de soudains vertiges cet après-midi », a expliqué la présidence dans un communiqué. « Il s’est immédiatement rétabli », M. Lungu « continue à remplir ses fonctions de chef d’État », a-t-elle ajouté.
Edgar Lungu, déjà élu en 2015, puis en 2016 lors d’un scrutin dont les résultats ont été contestés, a officiellement déposé une candidature controversée pour sa réélection.
La principale figure de l’opposition, Hakainde Hichilema, du Parti uni pour le développement national (UPND), sera une nouvelle fois son opposant.
Lungu, qui souffre d’achalasie, une maladie rare touchant l’oesophage et entraînant des crises d’hypoglycémie, avait déjà été pris d’un malaise public en 2015 et hospitalisé.
La Zambie, qui jouit d’une relative stabilité depuis sa première élection multipartite en 1991, votera le 12 août pour des élections présidentielle et législatives.
Le petit pays pauvre et enclavé d’Afrique australe, qui compte 17 millions d’habitants, est en grandes difficultés financières et officiellement en défaut de paiement. Sa dette extérieure est estimée à près de 10 milliards d’euros, la moitié détenue par des créanciers privés.
Avec La Libre Afrique/AFP