Par Napoléon TSHILOBO
Dans une déclaration signée à Kinshasa, le mardi 06 septembre 2021, l’inter- Mutuelles et associations du Sud Kivu (IMASKI) denonce « l’installation, à Bukavu, de Monsieur FURAHA KABARURE WA 2, en qualité de Chef coutumier du groupement de Bijombo, de la Chefferie de Bavira, dans le territoire d’Uvira.
Les présidents des mutuelles du Sud-Kivu attribuent cette « supercherie » à « une catégorie des réfugiés tutsi rwandais communément appelés banyamulenge », ceux-là même qui, à les en croire, ont échoué il y a quelques mois d’installer la commune de Minembwe.
L’IMASKI invite les autorités du pays notamment à « jouer pleinement leur rôle (…) en vue de protéger les citoyens congolais, particulièrement ceux des Moyens et Hauts Plateaux de Fizi, Mwenga et Uvira, des velléités hégémoniques et expansionnistes des sujets étrangers accueillis par nos ancêtres comme réfugiés »
CI-DESSOUS LA DECLARATION DE L’IMASKI SUR LE GROUPEMENT DE BIJOMBO
Nous, Présidents des Mutuelles et Associations du Sud Kivu en sigle IMASKI, avons suivi avec déception et indignation, à travers les réseaux sociaux par vidéos et images, l’installation, à Bukavu, de Monsieur FURAHA KABARURE WA 2, en qualité de Chef coutumier du groupement de Bijombo, de la Chefferie de Bavira, dans le territoire d’Uvira, en province du Sud Kivu, par une catégorie des réfugiés tutsi rwandais communément appelés banyamulenge. Par cet acte, nous comprenons que cette peuplade n’a toujours pas compris et tiré les leçons de l’histoire en voulant s’accrocher désespérément comme une bouée de sauvetage, sur la terre qui ne lui appartient pas et ne lui appartiendra jamais. Tenez, pas plus tard qu’il y a neuf mois, soit au mois d’octobre 2020, ce même peuple a tenté pour la énième fois, de créer, de manière illégale et cavalière, la commune de Minembwe dans le territoire de Fizi. Toutes les voies congolaises dont particulièrement celles de l’IMASKI, des Députés tant nationaux que provinciaux, des Sénateurs, des confessions religieuses, de la société civile et de la classe politique dans son ensemble, sont montées au créneau pour dénoncer et décourager ces actes de nature à pérenniser la culture de la haine et l’insécurité dans les Hauts et Moyens plateaux des territoires de Fizi, Mwenga et Uvira, en province du Sud Kivu.
Aussi, Son Excellence Monsieur le Président de la République, ayant été saisi, en son temps, de cette affaire de Minembwe, avait-il décidé non seulement l’annulation de l’installation des animateurs de la commune rurale de Minembwe, mais aussi avait promis la constitution d’une commission ad hoc pour régler définitivement les problèmes créés à dessein, par les décrets n° 13/030 du 13 juin 2013, conférant les statuts de ville et commune à certaines agglomérations.
Quant à la fameuse installation d’un Chef Coutumier dans le groupement de Bijombo, il nous revient de relever quelques incohérences dans le chef de cette anarchie. En guise d’illustration des faits produits et mal conçus dans le but de nuire, nous citons :
1. Incohérence dans l’acte posé.
Comme qui dirait, « il n’y a jamais eu de crime parfait », comment comprendre qu’un Chef coutumier soit installé à Bukavu loin de sa chefferie où il prétend diriger d’une part ; et d’autre part, SE TROUVE dans le groupement de la chefferie de Bavira investi légalement d’un Chef coutumier ? Ceci démontre à suffisance que la tricherie est si flagrante que non seulement, une chefferie ne peut être dirigée par deux chefs coutumiers et qu’en aucun cas, un Chef coutumier ne peut diriger un groupement.
2. Silence coupable des autorités tant nationales que de la province du Sud Kivu
C’est depuis une semaine que cette idiotie circule dans les réseaux sociaux et aucune autorité tant nationale que de la province du Sud Kivu n’en fasse, ne fusse qu’une simple dénonciation. De ce qui précède et avant que les choses ne dégénèrent, l’IMASKI recommande, toutes affaires cessantes, ce qui suit :
A. À Son Excellence Monsieur le Président de la République : De tenir à sa promesse d’il y a huit mois, pour la mise en place de la commission ad hoc en vue de régler définitivement, les problèmes créés à dessein, par les décrets n° 13/030 du 13 juin 2013, conférant les statuts de ville et commune à certaines agglomérations ;
B. Aux honorables députés et Sénateurs: De jouer pleinement leur rôle législatif en vue de protéger les citoyens congolais, particulièrement ceux des Moyens et Hauts Plateaux de Fizi, Mwenga et Uvira, des velléités hégémoniques et expansionnistes des sujets étrangers accueillis par nos ancêtres comme réfugiés ;
C. Au Gouverneur de la Province du Sud Kivu: De diligenter des enquêtes au travers de ses services compétents en la matière, et éventuellement, d’ester en justice, les présumés auteurs en vue de décourager le mal qui endeuille chaque jour la province du Sud Kivu.
D. Au Coordonnateur du P-DDRCS : De par sa mission de ramener la paix par des actions de Désarmement, Démobilisation et surtout de Réinsertion Communautaire et de Stabilisation dans les coins et recoins de la République où règnent l’insécurité, notamment dans les Hauts et Moyens Plateaux des territoires de Mwenga, Fizi et Uvira, de s’impliquer pleinement pour que la Chefferie des Bavira dont il est originaire, recouvre ses droits tant constitutionnels que coutumiers et ne soit plus jamais la proie des prédateurs.
E. Au Président de la communauté dite « Banyamulenge »: De se prononcer clairement et publiquement sur cette affaire pour rassurer le peuple Vira de la Chefferie de BAVIRA, que la Communauté qu’il dirige n’en est pas complice et qu’il s’engage à sensibiliser les brebis égarées de sa communauté à renoncer à cette démarche suicidaire et irréfléchie.
F. Au peuple Vira: De rester vigilent et de résister sans faille, au plan machiavélique des envahisseurs dont il n’est pas aujourd’hui, la seule victime.
J. Aux Mutuelles et Associations du Sud Kivu : De rester solidaires avec nos frères et sœurs Vira pour barrer la route à tous ces envahisseurs car la maison « Sud Kivu » brule et tous, comme un seul homme, devons répondre à l’appel de solidarité et de cohésion nationale.
Fait à Kinshasa, le 06 septembre 2021
Pour l’IMASKI
Benoit KALIKAT KALEMBE, Rapporteur
Désiré KASHEMWA, Président