Par Napoléon TSHILOBO, Congoreformes.com
Les mystifications à la Jean de Mandeville ou à la Marco Polo en vogue au Sud-Kivu ont-elles encore de la mayonnaise ? Théo Ngwabidje, Gouverneur du Sud-Kivu est-il réellement le protégé de la Présidence de la République?
Le mythe Ngwabidje tombe à coup de vent violent. Que dis-je, il s’écroule sans support sous le poids de la vérité longtemps offusquée au profit d’un mensonge cousu de fil blanc.
L’homme de “Gouverner autrement” s’est, maintenu depuis plusieurs mois, défiant tous ses alliés d’hier, ses adversaires et autres personnalités de la province grâce à une supercherie portée par des réseaux revendicant leur proximité à sa personne.
Leur stratégie consisterait à faire croire à l’opinion que le “Gouv” bénéficierait d’un soutien indéfectible de la Première dame de la République. Par conséquent, quiconque toucherait à Ngwabidje serait considéré comme ayant touché à la très distinguée First Lady.
Un mensonge cousu de fil blanc
À beau mentir qui vient de loin, dit un proverbe connu de tous les locuteurs du français.
“Théo Ngwabidje ne bénéficie d’aucun soutien du Président de la République, ni de son cabinet, moins encore de la Première dame de la République”, révèle au média en ligne congoreformes.com une source proche du palais présidentiel.Selon cette source, Félix Tshisekedi serait très irrité d’apprendre que des proches du Gouverneur du Sud-Kivu raconteraient à qui voudrait les entendre, que Théo Ngwabidje jouissait d’une protection certaine au plus haut sommet du pays.
Une mise en garde serait donnée au locataire de Nyamoma et à ses acolytes d’arrêter de se cacher derrière un soutien cauchemardesque d’une autorité imaginaire. “Ce mange risque de précipiter son départ”.
À en croire notre source, la première Dame de la République Denise Nyakeru Tshisekedi, native du Sud-Kivu, aurait d’ailleurs plusieurs fois refusé de se rendre dans sa province natale, tant que les institutions du pays ne résolvent pas la crise de légitimité qui sévit dans la province.
“La première dame a repoussé plus d’une fois ses voyages au Sud-Kivu. C’est un message fort. Je le comprends comme un refus de la part de ma mère de la nation, d’aller se faire accueillir par un gouverneur illégitime”, opine notre interlocuteur.
La fin d’une supercherie
Sommes-nous en train de vivre la fin d’une supercherie ? C’est le cas de le dire.À la lumière de ces révélations, il serait très hatif de conclure que les jours de Théo Kasi Ngwabidje à la tête de la province du Sud-Kivu sont désormais comptés.
Mais une chose est claire, nul ne pourra plus tromper l’opinion sur un quelconque soutien dont bénéficierait le Gouv de la part des hautes autorités du pays, à l’instar du couple Présidentiel. En tout cas, il n’existe pas.
Honni par l’assemblée provinciale, banni par la société civile, lâché par le Président du Sénat Modeste Bahati Lukwebo, patron de l’AFDC qui l’a porté, rejeté par le Vice-Premier Ministre Vital Kamerhe n°1 de l’UNC qui constitue avec l’AFDC les grandes formations politiques de la province, délaissé par la grande notabilité de la province se trouvant au sein et en dehors des institutions, Théo Ngwabidje est donc seul devant ses actes et sa conscience.
Il n’est pas exclu qu’il parte à la première occasion d’une action légale aboutissant à sa déchéance. Et ce n’est peut-être plus pour l’instant.
