Une rue du centre-ville de Goma.
La République du Burundi, à travers son ministère des Affaires étrangères et coopération au développement, a décliné sa participation au sommet des Grands Lacs sur la sécurité dans la région qui devrait se tenir à Goma (RDC).
Dans sa correspondance du 8 septembre 2020 et dont une copie est parvenue vendredi 8 septembre à la Direction générale de migration (DGM) à Uvira, la République du Burundi, le ministre burundais des Affaires étrangères indique que, compte tenu de leur agenda surchargé, des hauts responsables du pays ne pourraient participer aux travaux de ce sommet.
Néanmoins, indique la lettre, les autorités burundaises estiment prioritaire dans un premier temps, l’organisation d’une rencontre bilatérale ministérielle et restent disposées à échanger avec la République démocratique du Congo, notamment sur la gestion des questions de sécurité des frontières entre le Burundi et la RDC, la promotion des échanges commerciaux, la gestion de la Pandémie de covid-19 aux frontières, ainsi que d’autres questions d’intérêt commun.
Le mini-sommet de Goma au Nord-Kivu (RDC) devrait mettre autour d’une table cinq chefs d’Etats notamment, celui de l’Ouganda, du Rwanda, de l’Angola, du Burundi et de la République Démocratique du Congo pour étudier les voies et moyens de pacifier la région des Grands lacs africains.
Sur place à Goma, le protocole d’État avait confirmé déjà la présence de l’équipe d’avance du président Rwandais Paul Kagame pour ces assises ainsi que des experts de la république ougandaise depuis jeudi 10 septembre 2020.
LES COMMERÇANTS DE RUZIZI ATTENDENT LA RÉOUVERTURE DE LA FRONTIÈRE BURUNDAISE
Dans la province voisine du Sud-Kivu, frontalière avec le Burundi, les opérateurs économiques exerçant le trafic transfrontalier disent attendre avec impatience la réouverture officielle de la frontière du côté burundais, la RDC l’ayant déjà fait depuis le 15 aout 2020.
Selon le président des commerçants de transit à Uvira, Ndingari Matabishi, cette fermeture de la frontière du côté de Gatumba au Burundi constitue un grand handicap dans le commerce transfrontalier. Alors que la RDC veut adhérer à la Communauté des Etats de l’Afrique de l’est et australe (CEEAC).
Il évoque d’autres questions sécuritaires et diplomatiques qui préoccupent la population congolaise et qui doivent être posées en face à la délégation burundaise lors de ce sommet.
Par CR/RO