Le professeur b Freddy Matungulu Mbuyamu Ilankir, candidat à la Présidentielle du 23 décembre prochain, déclare avoir « appris la nouvelle attaque qui endeuille ce jour nos populations déjà fortement traumatisées de la ville de Beni » et ressentir « la vive émotion et l’incompréhension qui paralysent, une nouvelle fois, nos compatriotes de la région du Nord-Kivu ».
« Je profite de l’occasion pour exhorter notre population, de Beni et de partout ailleurs dans le pays, à s’approprier le processus électoral en cours et à s’impliquer à fond dans les efforts visant son assainissement. Il est en effet crucial que les élections du 23 décembre soient apaisées et susceptibles de placer au somment de l’Etat des dirigeants choisis par nous et capables de remettre la RDC malmenée sur la voie du travail et du progrès », souligne-t-il dans un communiqué de presse parvenu à congoreformes.com.
QUATORZE CIVILS ET 4 MILITAIRES TUES
« Dix-huit personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées par balles lors d’une nouvelle incursion des présumés ADF samedi 22 septembre 2018 dans la soirée dans la commune de Rwenzori de la ville de Beni (Nord-Kivu). Quatorze civils et 4 militaires ont été tués. Des kiosques ont été pillés par les présumés ADF pendant cette incursion. Ce bilan est encore provisoire », rapporte la société civile locale citée par Radio Okapi
A 17h30 heures locales, un groupe des présumés ADF a attaqué une position des FARDC à Kasinga, un quartier de la commune de Rwenzori de la Ville de Beni.
Pendant que l’armée s’employait à repousser cette attaque, les assaillants vont contourner les positions des FARDC avant de se retrouver à Mupanda un autre quartier de la commune de Rwenzori situé à une centaine de mètres du Rond point Nyamwisi de Beni. Il va s’en suivre de violents affrontements jusqu’aux environs de 21h30 heures locales.
Selon le capitaine Maka Hazukay, porte-parole du secteur opérationnel Grand nord et des opérations Sokola1, « le combat contre ce terrorisme exige le réveil de tous les Congolais ».
«Le commandement du secteur opérationnel vous affirme officiellement que le territoire de Beni fait face au terrorisme des ADF dont la structure de commandement est tenue par les ougandais. S’agissant du bilan pour l’instant, les chiffres qui sont à ma disposition indiquent provisoirement 14 civils tués, 6 civils blessés, 4 militaires tués et trois militaires blessés ».
Et d’ajouter : « Il n’y a pas longtemps, nous avons lancé une offensive dans Mayangose, où nous avions repéré un campement de l’ennemi. C’est après cette opération que l’ennemi a contourné nos positions et il s’est infiltré dans la ville et a commis des actes criminels dont nous parlons aujourd’hui ».
Le capitaine Mak Hazukay a rappelé que « le 9 septembre, les ADF avaient attaqué deux quartiers de la ville de Beni, Ngadi et Nzuma, dans la commune Rwenzori ».
« Quatre attaques sur les mêmes positions, dans le même endroit, il faut qu’on cherche un peu à savoir qu’est ce qui se passe. C’était une attaque, nous avons aussi senti l’intervention de nos frères d’armes de la MONUSCO. Donc, l’ennemi est malin, il est imprévisible et parfois invisible. Tout ce que nous demandons à la population, c’est de continuer à nous soutenir pour qu’on puisse faire le travail », a recommandé le capitaine Mak Hazukay.
COMMUNIQUE DE PRESSE RELATIF AUX ATTAQUES SURVENUES CE SAMEDI 22 SEPTEMBRE 2018 A BENI
C’est avec consternation que j’ai appris la nouvelle attaque qui endeuille ce jour nos populations déjà fortement traumatisées de la ville de Beni. A cette triste occasion, je ressens, moi aussi, la vive émotion et l’incompréhension qui paralysent, une nouvelle fois, nos compatriotes de la région.
Aux familles des victimes, je présente, au nom du regroupement politique CNB/SYENCO, les condoléances les plus attristées.
Face à l’incapacité manifeste du pouvoir en place de sortir notre pays du bourbier socio-économique dans lequel il l’a placé et continue de l’enfoncer, ce macabre événement nous rappelle l’urgence des changements indispensables au sommet de l’Etat que nous appelons de tous nos vœux. Car nous, congolais, avons droit à la paix et à la sécurité, ces deux socles du développement économique et social que les dirigeants actuels ne peuvent nous garantir.
Je profite de l’occasion pour exhorter notre population, de Beni et de partout ailleurs dans le pays, à s’approprier le processus électoral en cours et à s’impliquer à fond dans les efforts visant son assainissement. Il est en effet crucial que les élections du 23 décembre soient apaisées et susceptibles de placer au somment de l’Etat des dirigeants choisis par nous et capables de remettre la RDC malmenée sur la voie du travail et du progrès.
Que Dieu bénisse notre pays, la République démocratique du Congo.
Fait à Kinshasa, le 23 septembre 2018
Freddy Matungulu Mbuyamu Ilankir
Candidat-président de la République
Angelo Mobateli