*Avec l’entérinement, jeudi 02 juillet 2020, du choix des confessions religieuses par la Chambre, l’ancien secrétaire exécutif en passe de succéder à Corneille Nangaa à la tête de la CENI.Toutes les sources dignes de foi le confirment. Le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi et l’Autorité morale du FCC, Joseph Kabila, se sont rencontrés jeudi 2 juillet 2020 à Nsele.
Au menu, tous les sujets qui fâchent et qui ont failli sonner le glas de la coalition CACH-FCC. Grâce à la médiation de la Monusco et de certains ambassadeurs africains, Félix Tshisekedi et Joseph Kabila se sont fait mutuellement des concessions sur la présidence de la CENI avec l’entérinement jeudi même de la carte Ronsard Malonda par l’Assemblée nationale.
Ce qui ouvre le boulevard à la succession de Nangaa par celui qui était Secrétaire Exécutif de la CENI.Ce n’est pas tout.
L’examen de trois propositions de lois Minaku-Sakata en rapport avec les liens organiques entre l’Exécutif et le Parquet est renvoyé à septembre.
On rappelle que ces propositions de loi ont provoqué l’ire de l’UDPS au point que les combattants du parti présidentiel ont investi la rue et empêché les députés d’avoir accès à leur siège.
Affaire dans l’affaire, le Vice-Premier ministre en charge de la Justice s’est retrouvé au Parquet près la Cour de Cassation pour avoir transmis, en sa qualité de conseiller juridique du Gouvernement, les avis sur les trois propositions des lois Minaku-Sakata à l’Assemblée nationale.
Ce qui n’a pas été du goût du bloc CACH. Là aussi, nos sources confient qu’un compromis est passe d’être trouvé.
Sauf cataclysme, ce sera Ronsard Malonda le prochain président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). L’Assemblée nationale a acté, jeudi 2 juillet, les procès-verbaux portant sa désignation comme délégué des confessions religieuses à la présidence de la CENI.
Un choix pourtant contesté par les églises Catholique et Protestante mais aussi par la Société civile au motif que Ronsard Malonda a travaillé comme Secrétaire Exécutif dans l’ancienne équipe dirigeante de la Centrale électorale sous la présidence de Corneille Nangaa.
On doit à la vérité, rapportent des sources proches du dossier, que les Eglises catholique et protestante bataillaient pour faire passer leurs propres candidats, alors que Ronsard Malonda avait été élu par six des huit confessions religieuses votantes. Ancien secrétaire exécutif de la CENI sous Nangaa, l’expertise de Ronsard Malonda ne fait l’ombre d’aucun doute.
.Les confessions religieuses n’ayant pas été en mesure de trouver le consensus sur un candidat, le choix de la majorité a prévalu.
Après avoir échoué à placer son candidat à la tête de la CENI, le cardinal Ambongo est vite passé à l’offensive.
Dans une déclaration rendue publique jeudi, six confessions religieuses ont rappelé le prince de l’église catholique à l’ordre.
L’église catholique Orthodoxe, l’église de Réveil, l’Armée du salut, l’église Kimbaguiste et l’Islam ont déclaré qu’aucune confession religieuse n’est supérieure à d’autres.
L’opposition était quasi absente à l’hémicycle pendant l’entérinement de la désignation du successeur de Corneille Nangaa.
La présidente de l’Assemblée nationale, Jeanine Mabunda, a réservé une fin de non- recevoir aux mouvements citoyens et au Comité laïc de coordination (CLC) qui exigeaient la réforme de la CENI avant la désignation de ses animateurs.
.Entre-temps, une proposition de loi portant réforme de la CENI initiée par Christophe Lutundula, se trouve déjà sur la table de la présidente de la Chambre basse du Parlement.
Quant à Ronsard Malonda, l’étape suivante est la transmission de son nom au Chef de l’Etat qui devra procéder à sa nomination.CR/Eric WEMBA
COMMUNIQUÉ DE L’ASSEMBLEE NATIONALE
Au cours de sa plénière de ce 2 juillet 2020, après avoir adopté les recommandations de la Commission défense et sécurité sur la situation sécuritaire nationale après audition du Vice-premier Ministre de l’Intérieur et Sécurité et du Ministre de la Défense nationale, l’Assemblée nationale a adopté à la grande majorité des députés présents à cette plénière, le procès-verbal des confessions religieuses portant désignation du Président de la CENI après plusieurs mois de tractations suite à l’expiration du mandat des animateurs de cette institution d’appui à la démocratie depuis juin 2019.
Conformément à l’article 12 de la loi organique n°13/012 du 19 avril 2013 modifiant et complétant la loi organique N°10/013 du 28 juillet 2010 portant organisation et fonctionnement de la CENI, le rôle limitatif de l’Assemblée nationale est d’entériner les décisions des composantes habilitées à désigner les membres de la CENI dont les confessions religieuses dans le cas précis de son président.
.L’Assemblée nationale transmettra pour dispositions idoines à l’institution responsable ladite décision et fonde l’espoir que le processus électoral sera relancé avec cette avancée notable.
Elle lance un appel solennel aux différentes composantes responsables de la désignation des autres membres de la CENI à s’activer dans un relai raisonnable, pour se conformer à cet impératif légal de l’article 12 de la loi organique n°13/012 du 19 avril 2013 modifiant et complétant la loi organique N°10/013 du 28 juillet 2010 portant organisation et fonctionnement de la CENI.
Fait à Kinshasa le 02/ 07/ 2020.Le Bureau de l’Assemblée nationale