Une quinzaine de mouvements citoyens avait lancé un appel à faire un sit-in ce vendredi 6 août 2021 matin devant le palais du peuple, siège du parlement en RDC. Ils voulaient, entre autres, demander à l’Assemblée nationale de ne pas entériner le procès-verbal désignant Denis Kadima candidat-président de la Céni.
Ça commence mal pour les militants de la Lucha et leurs autres collègues des mouvements citoyens. La police est déployée sur les principaux axes qui permettent d’accéder au palais du peuple.
« Nous étions décidés à nous réunir ici. Mais comme ils nous ont bloqué là-bas, nous avons mené d’autres stratégies, explique un manifestant. De toute façon, nous allons déposer notre mémo. Nous n’avons pas peur de ces dispositifs sécuritaires. »
Le mémo finalement déposé
Il n’y a pas que des activistes pro-démocratie, il y a aussi quelques militants de partis politiques sans insignes distinctifs. Les consignes sont claires, face à la police, ils doivent s’asseoir et lever les bras.
« Si nous avons combattu Kabila ailleurs, avec cette même énergie nous allons combattre Félix parce qu’il nous a promis un État de droit, lance un autre manifestant. Aujourd’hui, nous ne vivons pas dans un État de droit. On a appelé à manifester pacifiquement. »
À plusieurs reprises, la police les disperse et après bien des discussions, un petit groupe obtient de déposer le mémo au bureau de l’assemblée nationale. À l’extérieur, pendant plusieurs heures, les manifestants ont chanté : « pour la Céni, on va mourir ».
Une vingtaine d’activistes, pour l’essentiel des mouvements citoyens, avait été interpellé, ils ont tous été libérés dans la foulée.
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Avec l’envoyée spéciale de RFI à Kinshasa, Sonia Rolley