Le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement rejette en bloc le calendrier électoral, publié le dimanche 5 novembre 2017 par la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
Dans un communiqué signé lundi 6 novembre 2017 par le président de son Comité des sages, Pierre Lumbi, le Rassop persiste et signe qu’ « il est possible d’organiser les élections au plus tard le 30 juin 2018 ».
Selon cette plateforme de l’Opposition, l’échéancier de la CENI est ni plus ni moins, destiné à la consommation extérieure et à la manipulation de l’opinion nationale face au départ impératif du Président Joseph Kabila au 31 décembre 2017.
Allant de sa propre lecture, le Rassemblement conclut que le calendrier publié le dimanche dernier, confirme une fois de plus, qu’avec la CENI actuelle et le Président Joseph Kabila à la tête de l’Etat congolais, on ne saurait espérer l’organisation rapide des élections en vue de l’alternance au pouvoir en RDC. » C’est pourquoi les leaders de l’Opposition appellent tous les Congolais à la vigilance et à la mobilisation en vue de libérer le processus électoral d’ici le 31 décembre 2017 sur base de l’article 64 de la Constitution « , souligne le même communiqué parvenu hier à Forum des As.
Dans sa déclaration, le regroupement politique de l’Opposition né à Genval, renseigne que la Feuille de route de la Centrale électorale viole aussi bien la Constitution, l’Accord du 31 décembre 2016, que la loi électorale. Ce, en plus de ce que le Rassop considère comme » caractère frauduleux, mensonger et non consensuel » dudit calendrier. Dans son argumentaire, le Rassop affirme s’appuyer sur la Constitution du 18 février 2006, spécialement en son article 73.
Selon cette disposition de la Lo fondamentale, la convocation du corps électoral, pour le scrutin présidentiel, 90 jours avant l’expiration du mandat du Président en exercice. Sur cette base, le Rassop ne comprend pas que la CENI soit passée outre cette disposition constitutionnelle pour convoquer l’électorat le 23 juin 2018, en vue de la tenue du scrutin présidentiel le 23 décembre 2018. Tout calcul fait, le Rassop déduit que la convocation du corps électoral intervient six mois au lieu de trois mois. Ce qui passe à ses yeux, pour une violation de la loi suprême du pays. Ci-contre, l’intégralité de la déclaration du Rassop.
Grevisse KABREL (Forum des As)