la Cour militaire opérationnelle, siégeant en chambre foraine à Beni au procès des présumés rebelles ADF.
Le tribunal militaire de garnison de Beni a rendu,mardi 1er mars 2022, son premier jugement dans le procès des ADF et leurs collaborateurs, commencé il y a quelques jours à Beni.
Douze prévenus, parmi lesquels un Rwandais et une Kenyane ont écopé de peines allant de 10 à 20 ans de servitude pénale principale pour participation à un mouvement insurrectionnel.
Mais, ce sont au total 128 présumés combattants ADF et leurs collaborateurs, qui ont été déférés devant le tribunal militaire de garnison de Beni pour y être jugés. Selon des sources judiciaires, il s’agit de Congolais, Kenyans, Ougandais, Rwandais, Tanzaniens et Burundais, poursuivis pour participation à un mouvement insurrectionnel dans le cadre de la rébellion des ADF.
Les présumés assassins du Cheick Ali Amin, président de la communauté islamique et chargé des cultes à Beni, tué par balle le 1er mai 2021 dont la mort a ému plus d’un à Beni, sont parmi ces prévenus.
La population locale attend beaucoup de ce procès. Il s’agit notamment de ceux qui ont perdu les leurs dans les différentes attaques ADF et qui veulent que justice leur soit rendue. Les autorités veulent aussi, à travers ce procès public, montrer à ceux qui s’attaquent aux Congolais qu’ils auront toujours la justice au travers de leur chemin. Un message sans doute aussi à ceux des Congolais, qui, à travers les ADF, s’en prennent à leurs propres concitoyens.
C’est la première fois depuis 2018 qu’un procès des ADF s’ouvre à Beni.
Avec RO