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RDC-Présidentielle 2018 : F. Matungulu veut « créer une croissance partagée durable pour les Congolais trop martyrisés »

Le professeur Freddy Matungulu Mbuyamu Ilankir, candidat (opposition) à la présidentielle du 23 décembre 2018, promet, « si le peuple (lui) accorde ses suffrages », de « créer une croissance partagée durable pour les Congolais trop martyrisés et restaurer la dignité de la République démocratique du Congo ».
« Le peuple congolais est trop martyrisé. Trop, c’est trop. Nous allons travailler ensemble. Les livres de l’Etat seront ouverts. Ce qui tombera dans les caisses de l’Etat sera pour tous les Congolais. Je suis véritablement l’émanation de la population congolaise », a déclaré l’« enfant d’une famille moyenne ayant grandi à Banningville, devenue plus tard Bandundu-Ville dans la foulée de la politique mobutienne de l’authenticité », en présentant son « programme de gouvernement » mercredi 26 septembre 2018 à Kinshasa.
Il a avoué n’avoir « jamais rêvé, en jouant au football dans les rues de cette contrée, pouvoir un jour être élevé à ce statut, avoir les atouts et les outils (lui) permettant de servir efficacement (ses) compatriotes congolais au sommet de l’Etat ».
« Pourtant, aujourd’hui je suis bien là devant vous! Cet événement historique n’a été possible que parce que la société dans laquelle j’ai grandi, le Congo qui a guidé mes premiers pas d’homme, était une société de responsabilité, un environnement soucieux de l’excellence. Dans cette société congolaise de l’époque, le travail bien fait était une vertu et la discipline aux études, une incontestable obligation sociale », a souligné Freddy Matungulu lors du point de presse.
Dans la foulée, il a rendu un « hommage solennel » à ses parents qui ont été « les deux premiers humains à (lui) apprendre la différence entre le bien et le mal, entre la rigueur au travail qu’il fallait vénérer, et la paresse que ni l’une ni l’autre ne pouvait tolérer ».
« Mes remerciements s’adressent aussi à la grande Eglise Catholique dont j’ai fréquenté les écoles pendant 12 ans, de la première année primaire à la fin de mon cycle d’études secondaires. A travers l’Eglise Catholique, je souhaite aussi dire ma reconnaissance aux autres confessions religieuses qui s’investissent dans la formation de la jeunesse, l’avenir du pays. La population congolaise qui me fait confiance doit aussi chaleureusement être remerciée. En particulier, les compatriotes qui ont choisi de militer avec moi au sein du parti politique Congo Na Biso (CNB) et du regroupement politique Synergie Electorale Notre Congo (SYENCO). N’eussent été l’appui et, surtout, la considération que me témoigne cette population, ma présence devant vous aujourd’hui ne saurait se justifier », a-t-il indiqué.
« Contribuer à remettre la RDC sur la voie d’une société de responsabilité sociale »
« C’est pour contribuer à remettre la RDC, notre nation, sur la voie d’une telle société de responsabilité sociale que je me suis engagé en politique. Car sans un tel environnement, point de progrès économique et, donc, point de progrès social », a expliqué le candidat Matungulu, avant de dévoile les axes prioritaires de sa « vision » et son « action gouvernementale en tant que président de la République » si les Congolais lui « font confiance en (le) portant à la tête du pays ».
Cette vision et ce projet de société résultent des réponses qu’il donne à une série de questionnements qu’il se pose :
• Premières questions. Où sommes-nous? Et où allons-nous ? Autrement dit, quelle est la situation actuelle de l’économie et de la société congolaises? Et où risquent d’aller cette économie et cette société, si rien n’est fait pour remédier aux maux qui les rongent présentement ?
• Deuxième question. Que faire pour bâtir une économie et une société congolaises prospères et bénéfiques à l’ensemble de la population de la RDC.
Freddy Matungulu note que « les habitants de la République démocratique du Congo vivent dans une pauvreté abjecte ; près de deux tiers de la population vit en deçà du seuil de pauvreté de 2,5 dollars par jour, la RDC est toujours classée parmi les derniers pays au monde sur l’échelle du développement humain, la RDC combine un faible revenu par habitant, un taux de scolarité bas et une espérance de vie d’une cinquantaine d’années seulement, comparée à au moins 60 ans de moyenne africaine ».
Il observe que « cette situation désastreuse de l’économie et de la société congolaises est certes due à des causes multiples ; le chômage, qui frappe la majorité de la population active, demeure le principal facteur de risque à la pauvreté ; le manque de travail et donc de revenu empêche d’accéder aux biens et services sociaux de base que sont, en particulier, la santé, l’éducation, l’eau potable, l’électricité, et le logement décent ».
Le chômage n’étant que « la conséquence du système économique congolais, dont les moteurs de croissance ne sont pas suffisamment diversifiés vers des secteurs porteurs d’emplois massifs, l’agriculture et l’industrie notamment », Matungulu relève que « le Congo a, en effet, une économie dont la croissance est principalement tirée par les secteurs extractifs miniers et pétroliers : des secteurs qui ne créent que peu d’emplois directs ».
En tirant la leçon selon laquelle « il est donc impératif de diversifier les secteurs de l’économie », il fait remarquer que « tout le problème est d’adopter une gouvernance et un modèle économique qui soient appropriés à cette tâche » du fait que « la diversification requiert une gouvernance économique qui facilite l’investissement, spécialement dans l’agriculture et l’industrie, ainsi que dans les infrastructures de transport, de communication et d’électricité ».
« Pour enclencher la dynamique de la diversification économique, la RDC doit adopter un modèle qui incite à affecter davantage du surplus des activités économiques dans le productif, c’est-à-dire dans l’accumulation des moyens et des facteurs de production. Ce qui est loin d’être le cas actuellement dans ce pays où la mauvaise gouvernance et l’instabilité politique chronique conduit à accumuler non pas les moyens de production, mais plutôt des biens de consommation : résidences, grosses cylindrées, voyages touristiques », déplore le professeur Matungulu.
Cependant, « où le Congo va-t-il? Que deviendra ce beau pays si rien n’est fait pour contrer les maux qui le rongent? », s’interroge-t-il.
« Si les Congolais n’améliorent pas la gouvernance économique, l’investissement productif demeurera un lointain rêve pour le pays. Et l’économie ne sera pas diversifiée avec pour conséquence une aggravation du chômage et donc de la pauvreté. L’amélioration de la gouvernance économique est entravée par la mauvaise gouvernance politique qui confond le domaine privé avec le domaine public de l’Etat. Une gouvernance politique porteuse de germes de conflits, d’insécurité et d’instabilité plus au moins exacerbés sur l’ensemble du territoire national », répond-il.
A son avis, « dans un tel contexte délétère, si la pression démographique accroit les besoins sociaux, les gestionnaires publics prélèveront de plus en plus de ressources pour satisfaire les demandes pressantes de leurs familles biologiques, politiques ou de leurs communautés tribales, ethniques et autres ; ce sont « autant de comportements qui vont alimenter encore plus le mauvais environnement des affaires actuel ». A long terme, ces attitudes détourneront davantage les investissements des secteurs productifs et accentueront le chômage, tout en aggravant la pauvreté et les inégalités.
D’où, cette grande question : que faire pour contrer les maux et les dynamiques de régression qui sont en œuvre dans l’économie et la société congolaise ?
La vision de la plateforme électorale CNB/SYENCO est celle « du vrai changement, de la mise en place d’un nouveau contexte national de reconnaissance des vertus du travail bien fait (qui) vise a engager la RDC sur la voie de changements fondamentaux dans la gouvernance politique et économique, notamment en rétablissant l’éthique de la responsabilité dans la vie publique, changements qui permettent au peuple congolais de mettre en œuvre des réformes propices à la stabilité macroéconomique, à une croissance économique partagée soutenable, et à la justice sociale ».
Basé sur cette vision, le projet de société comporte trois parties principales, à savoir :
a. Reconstruire la démocratie et assurer le respect de l’Etat de droit et reconquérir la paix et la sécurité intérieures pour créer un environnement favorable à la reprise du travail et au progrès économique et social ;
b. Redresser l’économie par la diversification sectorielle et l’intégration spatiale du territoire ;
c. Relever les défis du social et de la solidarité nationale.
RECONSTRUCTION DE LA DEMOCRATIE ET DE L’ETAT DE DROIT, ET RECONQUETE DE LA PAIX ET LA SECURITE
La création d’un contexte favorable à l’investissement productif est aujourd’hui question de vie ou de mort pour la RDC car sans un tel environnement, point de progrès économique et social. Les efforts y afférents doivent porter notamment sur la reconstruction de la démocratie qui vise à redonner au peuple congolais, directement ou par l’intermédiaire de ses dignes et vrais représentants élus, un droit de regard sur la façon dont le pays est géré, y compris sur le choix des gestionnaires dans tous les grands domaines de la vie publique.
En effet, un dirigeant qui sait que sa survie politique dépend de la sanction que lui réservent les électeurs s’assurera bien que sa gestion cherche en permanence à trouver des solutions aux problèmes de ses administrés. Les congolais sont encore loin de réunir cette condition institutionnelle fondamentale. Ainsi, la plupart des provinces et autres secteurs de la vie nationale sont entre les mains de cadres ou sympathisants du PPRD et partis politiques alliés qui n’avaient pourtant pas réalisé les meilleurs résultats aux dernières élections organisées dans le pays.
Le Congo doit se hâter de résoudre ce problème, faire en sorte que les équipes dirigeantes à tous les échelons du pouvoir soient le reflet du vote des citoyens et se sentent bien redevables de ceux-ci. C’est à cette condition que les tenants du pouvoir pourront enfin commencer à travailler pour le congolais électeur, lui qui est le vrai maitre des ressources du pays. Ainsi, remis à leur place, les dirigeants pourront véritablement faire de la lutte contre la corruption et l’amélioration des conditions de vie de tous, leur cheval de bataille.
En l’état actuel des choses, la reconstruction de la démocratie doit notamment passer par de grandes actions qui en réforment la pratique, sous l’égide d’un gouvernement qui protège les droits constitutionnels de tous les congolais. Dans ce cadre, le projet de société CNB/SYENCO prévoit la mise en œuvre, en priorité, des mesures-clés ci-dessous :
a. Soumission urgente au Parlement d’un projet d’amendement de la Constitution visant à rétablir les deux tours de l’élection présidentielle ;
b. Lancement du cycle de préparation de l’élection présidentielle de 2023 avant la fin 2019 ;
c. Approbation par le Parlement des nominations par le Président de la République des hauts fonctionnaires chargés de la gestion des grandes institutions économiques, militaires, de sécurité, et diplomatiques du pays; y compris la Banque centrale, les ambassades, les grandes entreprises publiques, et les principales branches de l’armée, de la police et des services nationaux de renseignement.
S’agissant de l’indispensable développement de l’Etat de droit, le regroupement politique CNB/SYENCO entend s’assurer qu’en RDC la loi est conforme à la Constitution et est respectée par tous les citoyens pour une bonne gestion des affaires publiques et privées dans le pays. Dans ce cadre, les services de sécurité doivent être gérés de façon à assurer une protection à tous. Ces services seront principalement utilisés pour aider à faire respecter la loi.
Dans ce domaine, le projet de société CNB/SYENCO préconise des actions de grande envergure menées pour promouvoir notamment l’indépendance du système judiciaire, l’accès à la justice, ainsi que la liberté de la presse; et l’allocation de ressources suffisantes au fonctionnement des cours et tribunaux.
Pour réaliser l’objectif de construction d’une économie à forte croissance inclusive, la RDC doit aussi mettre en place une nouvelle administration, déployer une diplomatie de développement, et développer une armée républicaine et professionnelle.
Le projet de société comporte des initiatives déterminées dans la lutte contre la corruption et l’impunité, sans chasse aux sorcières. Il engage la RDC à adhérer strictement aux normes internationales d’éthique, et à améliorer la transparence en matière de gouvernance de manière à s’attaquer à la kleptocratie, à l’autocratie multipartite, et aux pratiques de corruption tant déplorées en RDC. Dans ce cadre, le projet appelle notamment à la création de :
a. Une Haute Autorité Président Kasa-Vubu pour la transparence dans la vie publique (HAPK-TVP). Celle-ci sera une Autorité Administrative Indépendante (AAI) chargée de promouvoir la probité des fonctionnaires publics. L’institution recevra et examinera les déclarations faisant état de la situation patrimoniale et des intérêts des plus hauts fonctionnaires (les membres du Gouvernement et du Parlement, les principaux représentants locaux élus, les conseillers principaux du président de la République, les ministres et les présidents des assemblées ou des dirigeants des organismes publics et des entreprises). Ces fonctionnaires pourront consulter la HAPK-TVP sur les questions d’éthique liées à l’exercice de leurs mandats et celle-ci émettra des recommandations à la demande du Premier ministre ou de sa propre initiative, sur toute question relative à la prévention des conflits d’intérêts.
b. Un Prix Présidentiel de la Bonne Gouvernance en vue de la promotion des valeurs de leadership éthique qui exigent que toutes les personnes en position de responsabilité dirigent leurs services de manière exemplaire et créent un environnement de travail éthique et enrichissant sur le plan professionnel pour leur personnel.
c. De villes et provinces sous-contrat public-privé dans lesquelles les investisseurs nationaux et étrangers auront un droit de regard sur la gestion administrative des lieux d’exercice de leurs activités économiques. Cela, pour tordre le coup à la petite corruption si nocive au développement de projets socio-économiques de grande envergure.
La restructuration des forces de sécurité sera entreprise dans le cadre d’un Plan de Réforme de l’Armée Nationale, PRAN en sigle, avec le soutien technique approprié des partenaires bilatéraux et multilatéraux. Parmi les actions-phares envisagées, l’on retiendra :
a. La définition de la taille appropriée de l’armée et des forces de police, placement de leur commandement sous la supervision de dirigeants et d’un personnel qualifiés, et approvisionnement fiable et approprié en équipements militaires et policiers. Dans ce contexte, les académies de police et les écoles militaires actuelles seront réorganisées et de nouvelles écoles seront construites pour la formation adéquate du futur leadership de l’armée et la police.
b. La construction dans les meilleurs délais d’une base militaire de premier rang au Nord-Kivu.
Les actions diplomatiques du projet de société CNB/SYENCO visent principalement à soutenir le programme ambitieux pour la croissance et la nouvelle gouvernance de la RDC. Il est question de remodeler le Congo de fond en comble pour en faire une puissante économie et une nation démocratique qui maintient des liens privilégiés avec les anciennes démocraties du monde, et avec les pays émergents qui ont réalisé d’importants gains dans la lutte contre la pauvreté. Des échanges ouverts et fréquents avec ces nations permettraient de faire progresser les efforts du gouvernement visant à rétablir une culture de transparence, de responsabilité, et de travail assidu ; ce qui est essentiel pour parvenir à une croissance forte et soutenue.
CONSTRUCTION D’UNE ECONOMIE A CROISSANCE INCLUSIVE
La deuxième partie du projet de société CNB/SYENCO porte sur le redressement économique dans un contexte économique et sécuritaire réinventé et plus propice aux affaires. La stratégie qui fonde ce redressement consiste à bâtir une économie à croissance inclusive.
Comme il se doit, l’inclusivité de la croissance doit revêtir trois dimensions : la diversification économique, l’intégration spatiale du pays, et la reconnaissance de la solidarité nationale comme valeur de premier plan.
Les trois dimensions de l’inclusivité fondent les trois piliers d’orientations et des actions de redressement économique retenues dans le projet de société CNB/SYENCO.
Le premier pilier est celui des actions visant la diversification de l’économie. Il s’agit, ici, de renforcer le potentiel du secteur minier, mais surtout de porter le périmètre de l’économie au-delà de l’industrie extractive, notamment en redonnant aux secteurs agricole et industriel la place qui leur revient. Les moteurs de croissance seront ainsi diversifiés vers des secteurs porteurs d’emplois massifs. Par ailleurs, l’approfondissement des chaines de valeurs dans l’extractif et l’agricole produira une diversification intra-sectorielle réduisant la vulnérabilité de l’économie congolaise aux chocs extérieurs.
Dans le domaine agricole, et conformément aux engagements internationaux pertinents du pays, notamment dans le cadre du Programme Détaillé de Développement de l’Agriculture Africaine, PDDAA en sigle, les dépenses publiques pour l’agriculture doivent être portées à 10 % du budget sur une période de cinq ans. Et, comme le prévoit la Constitution, 40 % de ces dépenses seront effectuées dans les provinces sous l’autorité des administrations provinciales.
Afin d’assurer l’efficacité des nouvelles politiques convenues, le projet prévoit le renforcement des institutions publiques et du capital humain en charge de la conception de la politique agricole et de sa mise en œuvre. D’autre part, il préconise la requête d’un appui accru auprès des donateurs afin de soutenir les efforts plus importants des pouvoirs publics nationaux dans ce domaine-clé.

Dans l’extractif, les actions envisagées visent l’expansion de la production minière et pétrolière, ainsi que l’amélioration de la contribution de ces secteurs au budget de l’Etat.
En plus des minerais exploités actuellement, à savoir : le cuivre, le coltan, le diamant, le zinc, la tantalite, le lithium, et le cobalt, des actions sont envisagées pour étendre la production minière à d’autres ressources extractives, tels que le fer, le nickel, le chrome, le gaz, le manganèse, la bauxite, ainsi que les phosphates.
L’objectif en matière d’hydrocarbures est de sensiblement relever la production du pétrole par la mise en exploitation des bassins pétroliers additionnels (grabens Albertine, Tanganyika, Moero, Upemba et la Cuvette Centrale), ainsi que des gaz associés de ces bassins pétroliers.
Le deuxième pilier du redressement économique consiste en des actions d’intégration du territoire congolais. L’objectif est de renforcer l’interdépendance régionale de l’espace national dont le centre est quasiment vide et la périphérie débordante de ressources, y compris humaines ; et dans laquelle se trouve la ville-capitale de Kinshasa. Le manque de centralité du territoire congolais est source d’enclavement et donc de chômage et de pauvreté. La mise en place des infrastructures de transports et des équipements énergétiques et de communication favorisera l’intégration territoriale, économique, commerciale, et sociale du pays.
Le projet de societe CNB/SYENCO met en avant un programme ambitieux d’infrastructures, notamment la construction de nouvelles voies ferrées, le bitumage de routes d’intérêt national et provincial, l’installation d’un métro à Kinshasa et dans d’autres grandes villes en expansion; et la finalisation urgente du projet de port géant en eau profonde à Banana.
Dans le domaine énergétique, le programme CNB/SYENCO vise une exploitation fiable et rentable de l’énorme potentiel énergétique de la RDC. De manière globale, le projet de redressement ambitionne d’accroître très sensiblement les capacités énergétiques du pays en hydroélectricité par la création de trois grands pools de production électrique à Inga, Wanya-Rukula et sur la Luapula.
PROMOTION DU SOCIAL ET DE LA SOLIDARITE NATIONALE
Le troisième pilier du redressement économique, qui est aussi la troisième et dernière partie du projet de société, concerne la recherche de solutions aux énormes défis sociaux du pays en vue de reconstruire la solidarité nationale si écornée aujourd’hui.
Les actions envisages dans ce cadre ne sont pas exclusivement à vocation humanitaire. Plus fondamentalement, le programme de gouvernement CNB/SYENCO entend créer et entretenir un processus d’accumulation pérenne du capital humain à très grande échelle pour permettre une participation efficace de la majorité à la production et au partage des bénéfices de la croissance.
En clair, il s’agit de chercher à accroitre l’accès de la population aux services sociaux de base valorisant que sont notamment l’éducation et la santé.
Comme il est généralement établi, en effet, plus éduqué et en bonne santé l’on est, mieux et plus efficacement l’on contribue à la création de la richesse nationale. Par conséquent, mieux rémunéré l’on est. Ainsi, aux Etats Unis d’Amérique, le salaire cumulé de l’universitaire pendant sa durée de vie dépasse en moyenne d’un million de dollars celui du finaliste de l’école secondaire.
A long terme, le défi du social est donc avant tout un combat pour le développement de systèmes éducatif et de santé performants. Dans la vision CNB/SYENCO, le rôle de ces deux secteurs dans la construction d’une solidarité nationale stable et pérenne est donc capital.
En matière d’éducation, la priorité est d’améliorer l’offre de l’enseignement à tous les niveaux, primaire, secondaire et supérieur. Les réformes envisagées comprennent notamment :
a. Restructurer le système éducatif afin d’améliorer les résultats et les compétences des élèves pour les préparer aux défis professionnels d’une économie mondiale en évolution technologique constante ;
b. Assurer la gratuité d’un enseignement de haute qualité au niveau de l’école primaire ; un effort qui devra s’étendre à l’enseignement secondaire dès que les conditions le permettent ;
c. Moderniser l’enseignement supérieur en le dotant d’infrastructures décentes et d’un programme complet et reconnu à l’échelle mondiale ;
d. Réhabiliter les infrastructures et les bâtiments académiques des universités et des principaux instituts d’enseignement supérieur du pays, en commençant par les universités de Kinshasa, de Kisangani et de Lubumbashi ; l’Université Pédagogique Nationale ; ainsi que l’Institut Supérieur de Commerce et l’Institut Supérieur des Sciences et Techniques Appliquées de Kinshasa ;
e. Encourager la scolarisation dans les domaines de la science, de la technologie, de l’innovation, de l’ingénierie et des mathématiques pour aider à former les innovateurs indispensables au développement de la nation.
En matière de santé, le projet de société CNB/SYENCO préconise la construction d’un système national de santé solide qui permette à tous les Congolais de disposer d’une assurance de soins de santé, d’accéder aux soins de santé, à des aliments nutritifs, à l’eau potable et à un logement décent.
De grandes initiatives seront menées à cet effet, notamment:
a. L’élaboration avec le secteur privé et les partenaires au développement internationaux de programmes d’assurance de santé communautaire visant à assurer une couverture de santé universelle ;
b. L’accroissement du nombre de médecins disponibles pour les malades congolais dans les zones urbaines et rurales ;
c. La construction d’au moins un hôpital moderne par province, bien alimenté et disposant de tous les équipements nécessaires ;
d. La promotion et le développement de la télémédecine pour accélérer l’accès aux soins de santé des patients dans les zones rurales mal desservies ;
e. La fourniture obligatoire à chaque école primaire et secondaire de l’eau potable de qualité pour prévenir l’apparition de maladies d’origine hydrique telles que le choléra ;
f. La fourniture à chaque village de la RDC de l’eau potable de qualité;
g. La mise en œuvre de programmes de renforcement des éléments nutritifs de l’alimentation spécifiques à chaque région du pays ; ceci sur base d’une évaluation des valeurs nutritionnelles des aliments de base dans les zones rurales.
BUDGET QUINQUENNAL: 74 MILLIARDS USD
La mise en œuvre de la vision CNB/SYENCO devrait permettra à la RDC et à ses populations de se remettre progressivement sur la voie d’un avenir meilleur. Le coût financier du projet de programme gouvernemental CNB/SYENCO est considérable. Toutefois, les montants effectivement mobilisés et exécutés seront initialement contraints par plusieurs paramètres. Ceux-ci incluent la faible capacité d’absorption de l’économie, la nécessité de préserver la stabilité du cadre macroéconomique, et les difficultés de mobilisation des ressources internes et extérieures dues aux graves faiblesses et dysfonctionnements de l’administration publique, à la corruption généralisée dans le pays, et à la méfiance conséquente des investisseurs potentiels nationaux et étrangers. Ces derniers ne pourront en effet que progressivement être attirés, en fonction de la capacité des nouvelles autorités à remettre le pays sur la voie d’une gouvernance économique de responsabilité et de progrès.
Eu égard à ce qui précède, et prenant en compte les hypothèses macroéconomiques pertinentes pour la période de projection, le projet de société Congo Na Biso/SYENCO estime le coût d’un programme réaliste de la reprise de l’économie congolaise à 74 milliards de dollars américains pour le quinquennat 2019-2023, soit une moyenne annuelle de 14,8 milliards de dollars américains.
En résumé, le projet de société CNB/SYENCO comporte trois grands axes :
➢ Créer un contexte institutionnel et sécuritaire de responsabilité, favorable aux investissements ;
➢ Bâtir une économie de forte croissance inclusive, créatrice de nouvelles opportunités d’emploi et de revenus; et
➢ Affronter les défis du social et de la solidarité nationale grâce à des politiques sociales, d’éducation, et de santé volontaristes.
Selon le candidat Freddy Matungulu, « le projet de société ne devient réalité tangible que quand il est bien exécuté ; quand il passe de la phase de litanie de promesses à celle de chapelet de réalisations concrètes ».
« Comme nous l’avons appris à nos dépens depuis l’indépendance, savoir traduire des promesses en réalisations concrètes qui affectent positivement la vie des populations est une mission ardue. Une telle performance exige de l’expérience, mais surtout de l’intégrité dans la gestion de la chose publique. Cela requière que l’on mette systématiquement les hommes et les femmes qu’il faut à la place qu’il faut. En la matière, j’ai un bilan avéré ; et je souhaite modestement rappeler à la nation congolaise qu’elle peut compter sur son digne fils Freddy Matungulu Mbuyamu Ilankir. C’est cela le fondement civique de ma participation à cette course pour la présidentielle. Que vive la République démocratique du Congo », a-t-il conclu.
Angelo Mobateli

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