L’Observatoire de la dépense publique (ODEP) a indiqué dans un communiqué publié le jeudi 1er 2021 à Kinshasa que la première institution du pays a dépensé 29,2 millions de dollars rien que pour les mois de janvier et février 2021.
La présidence de la République fait toujours figure de mauvais élève en matière de gestion rationnelle des fonds publics. Une situation qui contraste avec des multiples appels du chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi, à la réduction du train de vie des institutions.
Dans un communiqué signé par son directeur exécutif, Puis Mbwess, l’Observatoire de la dépense publique (ODEP) note un dépassement budgétaire de 133% à la présidence de la République entre janvier et février 2021.
La première institution du pays a donc dépensé 29,2 millions de dollars pendant ce laps de temps. L’ODEP note également une augmentation à 1.081 agents du personnel à charge du Trésor public au niveau du cabinet du Chef de l’Etat.
Par ailleurs, cette organisation non gouvernementale spécialisée dans la bonne gouvernance dénonce une violation de la loi relative aux finances publiques (COFIP) par la Présidence de la République qui, en février dernier, avait décidé de suspendre toute la chaîne de dépenses.
« La situation de surseoir l’exécution des finances publiques nous renvoie à celle de 2019 avec Vital Kamerhe. Aujourd’hui, les actes sont posés avec autorisation du Directeur de cabinet du président de la République, en violation de la loi relative aux finances publiques (COFIP), qui ne le reconnait pas comme acteur du circuit de la dépense publique », dénonce l’ODEP une « anarchie entretenue ».
Nommé Premier ministre le 15 février, Sama Lukonde n’a toujours pas composé son gouvernement. Le consensus autour de la nouvelle équipe peine à être trouvé entre différentes parties prenantes. Entretemps, le pays est à l’arrêt, le gouvernement sortant n’ayant plus de marge de manœuvre.
Par Socrate Nsimba (DC)