Par Paul-Cédric Zakuani.
Le Mouvement des Élites pour la Démocratie et le Vrai Changement (MDVC) a choisi la journée du 18 septembre 2021 pour célébrer son premier anniversaire d’existence, depuis sa création comme parti politique.
À cette occasion, une messe d’actions de grâce a été dite en la paroisse Notre-Dame de Fatima à Kinshasa/Gombe.
Dans son homélie, l’officiant du jour a expliqué, aux militants de ce parti de l’opposition extra-parlementaire, le rôle que chaque Congolais devrait jouer pour sauver la République démocratique du Congo du gouffre dans lequel elle se trouve.
Le Père Bernard a appelé les cadres du parti cher au professeur Justin Mudekereza à œuvrer, toujours étant politiques, pour le bien-être collectif et non individuel, comme certains en ont donné l’image négative.
Dans sa conclusion, le pasteur a encouragé les cadres et militants du MDVC à maintenir la pression sur le pouvoir afin de ménager aucun effort pour garantir la paix, la sécurité et le social du peuple congolais.
Toujours dans le cadre de cette célébration de l »An I du MDVC, les militants et sympathisants venus des quatre coins de Kinshasa ont bénéficié d’une conférence que les cadres ont prévu pour étaler la vision du parti.
Auparavant, la Secrétaire générale adjointe Carine Kalenga, a dressé le bilan de l’implantation du parti qui a été affectée par la Covid-19. « Malgré cette pandémie, le MDVC a poursuivi son implantation dans plus de 10 provinces sur les 26 que compte la République Démocratique du Congo et dans plusieurs autres États au niveau de la diaspora. Plusieurs adhésions continuent à se faire enregistrer tant en RDC qu’à l’étranger », a-t-elle souligné.
Pour sa part, Genty Shako, Secrétaire national en charge des questions politiques, a relevé les obstacles majeurs qu’a connus le MDVC à la suite du Coronavirus.
Ensuite, il a cité les réalisations de son parti qui s’énumerent en termes de correspondances au motif de dénoncer la mégestion qui caractérise le régime de Félix Tshisekedi. Il s’agit, notamment, de la rédaction de 12 questions adressées au conseil politique de la présidence de la République qui, en réponse, a abouti à l’invitation à la présidence de la République du Secrétaire général du MDVC aux fins d’éclairer ce service sur la quintessence de son interrogatoire.
Ainsi, le MDVC a :
- Donné ses propositions concernant la loi sur le fonctionnement de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI);
- Organisé un sit-in devant la Cour constitutionnelle pour dénoncer les dérives et le tripatouillage de la loi sur la CENI suivant un mémo déposé, estimant que la loi Lutundula a été dénaturée ;
- Saisi, par une correspondance, la Monusco, l’ONU pour réclamer la mise en oeuvre d’une politique pouvant mettre fin aux tueries continuelles dans la partie Est de la RDC.
Dans la foulée, il a fustigé le fait que l’Assemblée nationale a abandonné entre les mains de l’Inspection Générale des Finances sa mission de contrôle parlementaire. Il a aussi conscientisé les militants à bannir les antivaleurs que sont la corruption et le tribalisme, tout en les encourageant à faire la politique dans son contexte naturel qu’est le mode de gestion et non une manière illicite de s’enrichir au détriment de ceux dont on doit garantir le bien-être, en l’occurrence, le peuple.
Empêché pour des raisons d’intérêt général de la RDC à l’échelle internationale, le Président national du MDVC, le Professeur-Docteur Justin Mudekereza, a délégué son pouvoir au Secrétaire Général Augustin Bisimwa pour étaler la vision de son cher parti.
Prenant la parole, Augustin Bisimwa a présenté, de façon détaillée, la vision du parti qui s’articule sur 5 principaux pilliers, à savoir:
- Les réformes des politiques publiques de l’État.;
- Le renouvellement total et le rajeunissement de la classe politique ;
- La redistribution juste des richesses nationales;
- La restauration intelligente de l’autorité de l’État ;
- La coopération bi et multilatérale.
Devant un auditoire attentif, le S.G a, par ailleurs, donné la position claire de son parti au regard de la gestion du pays par le président Félix Tshisekedi qui, au-delà d’une justice de deux poids deux mesures, de tribalisation des services étatiques…, le MDVC fustige également la méthode de recours aux forces militaires étrangères qui viennent en réalité en RDC pour piller ses richesses au profit de leurs bourreaux en complicité avec le pouvoir actuel. Le peuple est, en fait, trompé au motif de traquer les différents groupes armés qui menacent, depuis plus de deux décennies la paix et la sécurité en RDC, a-t-il déclaré.
Enfin, le SG du MDVC a demandé au prédécesseur de Félix Tshisekedi, Joseph Kabila, de présenter des excuses publiques au peuple congolais pour avoir, avec ses partenaires de la coalition FCC-CACH, tripatouillé les élections de 2018, cause du désastre que vit le pays de Lumumba, de Kasa-Vubu, de Laurent-Désiré Kabila et d’Étienne Tshisekedi wa Mulumba.
Il s’est ensuite mis à la disposition des journalistes de différents médias pour le jeu de questions-réponses.
L’ambiance était très festive au final sous l’animation du célèbre humoriste Serge Nonso (le professeur de langila).