Réunies ce dimanche 03 Mai 2020 pour examiner les contours de l’incident malheureux survenu lors de la dernière séance du Sénat, quelques femmes du Front Commun pour le Congo ont, dans une déclaration politique, exprimé leur soutien « indéfectible » au Président du Sénat, Alexis Tambwe Mwamba et chargé la Sénatrice Bijou Goya Kitenge qu’elles accusent d’avoir pris la parole à la plénière sans l’autorisation du Président.
Cette déclaration n’a pas tardé à susciter des qu’en-dira-t-on dans les milieux des femmes particulièrement et dans le microcosme Politique congolais en général si bien que, plusieurs femmes du Front Commun pour le Congo (FCC) contactées par congoreformes.com disent ne pas être concernées par cette initiative de quelques femmes de leur famille politique.
Mais qui sont ces « femmes du FCC » signataires de la déclaration du 03 mai 2020? En annexe de ladite déclaration on trouve une liste non authentifiée de 22 personnes, dépourvue des signatures originales des supposées signataires. On trouve par exemple sur cette liste le nom de la députée nationale Marie-Ange Mushobekwa du regroupement G18. Pourtant, selon plusieurs indiscrétions, l’ancienne ministre des droits humains n’a jamais fait le déplacement du lieu de la rencontre et n’a jamais apposé sa signature au bas de cette déclaration.
Considérée comme la porte-étendard des femmes du FCC, celle qui occupe les plus hautes fonctions, s’agît-il de la présidente de l’assemblée nationale Jeanine Mabunda Lioko n’est pas signataire de ce document. Outre celles qui sont au gouvernement et dont on peut déduire une certaine incompatibilité, des grandes figures féminines du FCC n’y figurent pas. C’est le cas des Députées Jaynet Kabila du PRP, Geneviève Inagosi de la NAD, Marie-Ange Lukiana du PPRD etc… Sur la même liste on peut chercher, en vain, les Sénatrices membres du Front Commun pour le Congo, pourtant premières concernées par le sujet. Des femmes comme Carole Agito, Néfertiti Ngudianza, Francine Muyumba…n’ont pas signé la déclaration de ce dimanche.
Au regard du tableau peint ci-dessus, il y a lieu de constater que la déclaration rendue publique ce dimanche 03 mai par la Députée honoraire Juliette Mughole au nom des femmes du FCC, pèche contre « les valeurs telles que l’honnêteté et la moralité politique » que disent prôner ses auteures.