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RDC: ouverture des procès de deux chefs miliciens

RDC: ouverture des procès de deux chefs miliciens

La justice militaire a entamé jeudi 29 octobre 2020 les procès distincts de deux chefs de milices, notamment accusés de « destructions » dans le parc de Kahuzi-Biega, sanctuaire des derniers gorilles des plaines, dans l’est de la République démocratique du Congo. Le chef milicien Chance Mihona a comparu à la première audience de son procès, devant le tribunal militaire de Bukavu, dans la province du Sud-Kivu (Est).

Il est poursuivi avec Benjamin Mazambi Bozzy, un major de l’armée congolaise, notamment pour « participation à un mouvement insurrectionnel, meurtre (…), destruction de la faune et de la flore » du parc de Kahuzi-Biega (PNKB), selon l’acte d’accusation.

Chance Mihona avait été arrêté il y a trois mois dans cette réserve, où sa milice est toujours active. La prochaine audience est prévue pour le 5 novembre.

Dans une autre affaire, le tribunal militaire de Bukavu a ouvert le procès en appel d’un chef d’une milice pygmée, Jean-Marie Kasula.

Jean-Marie Kasula et cinq de ses coaccusés avaient été condamnés en février à 15 ans de prison pour « destruction » dans le PNKB.

En première instance, M. Kasula et ses coaccusés avaient reconnu l’occupation d’une partie du parc. Ils avaient alors dénoncé le fait d’avoir été « chassés illégalement » de leur habitat naturel depuis 1970.

La prochaine audience doit avoir lieu le 10 novembre.

Le parc de Kahuzi-Biega, un établissement de l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN), s’est constitué partie civile dans les deux procès.

Le PNKB est un sanctuaire des derniers gorilles des plaines de l’Est. Il s’étend sur 6.000 km2 (un cinquième de la Belgique), dont une bonne partie échappe à la direction du parc et sert de refuge à des activités illégales (groupes armés, exploitation du charbon de bois…).

Depuis 2018, un conflit ouvert oppose les rangers (gardes du parc) aux leaders pygmées qui affirment avoir été spoliés de leurs terres ancestrales dans les années 1970 lors de l’extension du parc.

Par La Libre Afrique/AFP

Oscar BISIMWA

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