Les lampions se sont éteints mardi 3 juillet 2018 à l’Hôtel Pullman Kinshasa après trois jours consacrés à la signature de la charte constitutive du Front Commun pour le Congo (FCC), plateforme électorale dont le président Joseph Kabila est l’autorité morale.
Beaucoup de ministres de la Majorité, de l’Opposition tout comme de la Société civile, mais également des personnalités politiques – dont Raphaël Katebe Katoto – se sont livrés à cet exercice.
Prenant la parole comme à l’ouverture, au nom du Président de la République et Autorité morale du FCC, Néhémie Mwilanya, son directeur de cabinet, a salué l’engouement qui a eu autour de cette signature qui, selon lui, traduit une pensée, mieux une vision de Joseph Kabila du Congo. Une pensée, dit-il, pour déceler ce qui a fait sa faiblesse hier et ce qui fait sa force aujourd’hui et le fera demain…
Sans attendre la réponse des autres, Néhémie Mwilanya estime que la faiblesse du Congo, ce sont les divisions et les querelles entre les acteurs politiques, lesquelles ont fait des choux gras pour ceux qui n’avaient en tête que l’idée de balkaniser la RDC et jouer sur son aliénation. «Nous devons les conjurer», martèle-t-il, saluant en passant les efforts de son patron qui, depuis 17 ans, a bien observé cette situation et pris de la hauteur pour ne faire que rassembler.
Le Directeur de cabinet évoque pour se réconforter trois grands rassemblements. D’abord au sortir du dialogue intercongolais de Sun City ayant accouché d’un mode atypique de gestion avec la formule 1+4. «Ça n’a jamais existé ailleurs, ça existait ici, ça été expérimenté et ça réussi», ne s’empêche-t-il de féliciter la grandeur d’âme du Chef de l’Etat. Ensuite, il cite le rassemblement de 2013 avec les Concertations nationales ce, après la prise de la ville de Goma par la rébellion du 23 mars (M23), quand Joseph Kabila avait appelé à la cohésion nationale. Enfin, le troisième rassemblement mais en deux séquences, c’est le dialogue national intervenu d’abord à la Cité de l’Union africaine et ensuite au Centre Interdiocésain ayant donné naissance au gouvernement d’union national actuel.
Pour Néhémie Mwilanya, ce gouvernement – qui a fait une année et géré le pays sans couac – constitue une force de Congolais, mieux de la RDC, de pouvoir gérer ses affaires sans interférences extérieures.
Voilà, dit-il, ce qui a poussé Joseph Kabila à se demander si les Congolais ne pouvaient pas avancer avec le même élan. D’où sa proposition de la création d’un front commun pour le Congo qui place au centre l’unité, la souveraineté et l’indépendance du pays que les signataires de la charte doivent protéger.
Le directeur de cabinet de Joseph Kabila estime que la charte signée par plusieurs partis politiques, ministres au gouvernement Tshibala et personnalités politiques indépendantes pose les bases d’une nouvelle gouvernance dans le pays au terme des élections ; une gouvernance basée sur un large rassemblement des congolais qui peuvent continuer à regarder dans la même direction.
Donc, les signataires de la charte du FCC se sont engagés à soutenir aux élections de décembre 2018 une seule candidature à la présidentielle et aller à la conquête d’une vaste majorité parlementaire qui permettra, conclut Néhémie Mwilanya, au pays d’avoir une stabilité institutionnelle voulue pour amorcer des réformes politiques, économiques et sociales qui peuvent transformer réellement la RDC.
Par Ginno Lungabu