Il a pris parole pour dénoncer la bavure policière lors de la marche de Lamuka.

Opposant de régimes Mobutu, Kabila père et fils, Moïse Moni Della est choqué, indigné après la brutale répression policière de la marche de Lamuka du mercredi 15 septembre 2021. Lui qui s’est battu aux côtés d’Étienne Tshisekedi, des années durant, pour arracher la liberté d’expression et la liberté de manifestation.
« Ayant été moi-même souvent victime de ces genres de traitement par les régimes Mobutu et de Kabila père et fils, le cas du 19 septembre 2016, je ne peux tolérer une telle barbarie dans mon pays qui se veut une République démocratique, un État dit de droit ». Pour lui, ces dérapages sont inadmissibles.
Le leader de CONADE ne s’explique pas que l’Udps, un parti porte-etandard du combat démocratique, aujourd’hui au pouvoir, tombe dans les travers de régimes honnis.
« Hier, nous avons tous dénoncé avec nos frères de lutte de l’Udps, la dictature et ses corollaires. Aujourd’hui que l’Udps, un parti historique, patriotique, qui a lutté pacifiquement pour l’éclosion de la démocratie et l’instauration d’un État de droit, est au pouvoir, on peut tout se permettre, sauf réprimer une manifestation pacifique qui est une illustration de la respiration de la démocratie », a-t-il rappelé.
A haute voix, Moni Della plaide pour que les auteurs de cette barbarie soient traduits en justice. « Les responsabilités doivent être établies après cette journée malheureuse. Les coupables doivent être sévèrement châtiés et sanctionnés. Sous Kabila, lorsqu’il y avait bavure ou mort d’homme, on hésitait pas de le citer nommément », a-t-il insisté. Au passage, il appelle le président Félix Tshisekedi à éviter d’endosser les dérapages de la police. Des dérapages qui risquent, dit-il, de le salir et de discréditer son régime dans l’opinion tant nationale qu’internationale. « Ne dit-on pas qu’il n’y a pas de mauvaise troupe, mais seulement de mauvais chef ? Il y a parmi nos hommes en uniforme, des éléments valeureux et convenables qu’on peut utiliser pour bâtir une police républicaine. Mais il y a aussi des éléments égarés, indisciplinés, qui n’ont pas leur place dans la police. Il faut à tout prix s’en débarrasser ».
Le 19 septembre 2016, le régime de Kabila a administré un traitement inhumain et dégradant à Sonia Rolley de RFI pour avoir couvert la manifestation de l’opposition. Cinq ans après, le 15 septembre 2021, le régime du président Félix Tshisekedi a soumis à Patient Ligodi aux mêmes traitements, s’indigne Moni Della. Il y a lieu de se poser la question sur la différence ou la convergence parallèle chère à Monseigneur Mosengwo, entre les deux régimes en terme de répression.
Si le régime Kabila avait atteint l’apogée de la criminalité, il ne faut surtout pas l’imiter. Sinon, ce serait cracher sur le combat noble des pères fondateurs, pionniers, combattants de l’Udps qui ont dans leur exceptionnelle lutte connu toute sorte de brimades et forme de répressions, dont le gardien du temple était Étienne Tshisekedi, a-t-il souligné.
Dans ce cas, « le porte-parole du peuple » prévient que « l’alternance n’aura apporté aucun changement en terme des droits de l’homme et l’on dira comme le général Jansens qui : avant l’indépendance =après l’indépendance ».
Par Dan Kalala Kalambay nb (Ouragan)