Martin Fayulu, un des leaders de Lamuka, en conférence de presse jeudi 9 octobre 2020 à Kinshasa.
« Jamais de la vie, il n’y aura un glissement », a tempêté, l’opposant congolais, Martin Fayulu. Lors d’une conférence de presse qu’il a organisée jeudi 11 février 2021pà Kinshasa, il insiste sur la tenue des élections en 2023, après celle de 2018.
Selon lui, les dirigeants congolais ne devraient pas trouver d’excuses de ne pas organiser les élections en se cachant sur la crise entre le Front commun pour le Congo (FCC) de Joseph Kabila et Cap pour le changement (CACH) de Félix Tshisekedi.
« Ils viendront vous dire qu’il n’y a plus de temps. Nous étions occupés à chasser définitivement Kabila, les deux années passées ne comptent pas et ce n’est plus possible d’organiser les élections en 2023 », suppute M. Fayulu.
Il considère le duo Tshisekedi-Kabila et l’Union sacrée comme une forme d’anesthésie afin d’avoir un discours politique devant le peuple. »
« Une marionnette en fil de fer, même revêtue d’un pantalon et d’une veste, reste une marionnette. Même robotisée, elle obéit toujours à une commande extérieure », déclare Martin Fayulu.
Pour le leader la plateforme LAMUKA, il est aussi nécessaire de discuter sur des réformes institutionnelles « profondes et urgentes », notamment sur la loi électorale. Le but de ces échanges, serait d’avoir « une loi électorale qui fera en sorte qu’à la fin du scrutin, les résultats soient directement digitalisés. »
Outre des réformes sur la loi électorale, il propose aussi que cela s’étende sur la commission électorale, la Cour constitutionnelle, l’armée, la police, la lutte contre la corruption.
« LES ÉCOLES SONT FERMÉES PAR PEUR DE LA GRÈVE ENSEIGNANTS »
Les écoles et institutions universitaires sont fermées parce que l’État craint la grève des enseignants, a estimé, jeudi 11 février 2021, le leader de LAMUKA, Martin Fayulu.
« Nos enfants ne vont plus à l’école. On a peur que les enseignants partent en grève », a-t–il affirmé, lors de la conférence de presse qu’il a organisée à Kinshasa.
Pour le président de l’Engagement pour la citoyenneté et le développement (ECIDE), l’école doit reprendre.
« Votre commandant vous dit ceci: chers enseignants, préparez-vous à reprendre les cours. La qualité de l’éducation déjà n’est pas si bonne. Février arrive à sa fin. Les élèves vont passer l’examen comment? Qu’est-ce qu’ils ont appris? Nous apprenons que certains établissements organisent des collations de grades, mais comment », s’est interrogé Martin Fayulu.
Les écoles et universités sont fermées depuis décembre 2020, à la suite de la deuxième vague de la pandémie de Covid-19.
En janvier 2021, le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) avait plaidé pour la réouverture des écoles en RDC. Pour cette agence de l’ONU, la fermeture des écoles menace directement le développement, la santé, la sécurité et le bien-être des enfants.
Par RO