Gaz lacrymogènes, tire de sommation, des pierres contre les forces de l’ordre, des chansons anti Félix Tshisekedi ainsi que le passage à tabac de certains quidams, constituent l’essentiel des actes et actions qui ont régenté la journée du 30 juin 2019 dans la ville de Kinshasa, précisément du côté de la Tshangu, au moment où les militants de Lamuka et leurs leaders Martin Fayulu et Adolphe Muzito, faisait une procession dans le cadre de leur marche contre les antivaleurs et les invalidations de leurs élus nationaux.
Cette marche a été interdite par les autorités sur toute l’étendue du territoire national, en vue de préserver le sens sacré de la date de l’indépendance. Au regard de ce qu’il considère comme répression de cette manifestation, Martin Fayulu a dénoncé des violences des éléments de la Police contre la population. D’après lui, le Congo est devenu un Etat de « non droit ».
C’est sur le Boulevard Lumumba dans les communes de N’djili et Masina que des centaines des partisans de Lamuka se sont rassemblés en vue de marcher, conformément à l’appel de leurs leaders, jusqu’à la place Echangeur qui a été choisie comme Point de Chute.
Après plusieurs interpellations des militants et de quelques cadres dont Mike Mukebayi, Martin Fayulu Madidi qui a vu les pneus de sa jeep crevés, s’est attaqué aux actions des éléments de la Police nationale congolaise. Ces derniers qui, à en croire, le Général Sylvano Kasongo, commissaire provinciale de la Police ville de Kinshasa, ont eu à agir conformément à la décision du Gouverneur de Kinshasa, Gentiny Ngobila Mbaka, portant interdiction de ladite marche.
En revanche, le candidat malheureux à la présidentielle de 2018 regrette plus que tout « le fait qu’il y ait eu répression sous la magistrature de son ancien compagnon de lutte Félix Tshisekedi ».
«… Cela signifie que ce n’est pas un Etat de droit. Cela signifie que Félix Tshisekedi, hier il était avec nous, il marchait avec nous, on subissait cela avec lui et aujourd’hui, il nous fait subir. Mais Dieu est grand. Le peuple ici est déterminé à ce que monsieur Kabila puisse partir parce que si monsieur Kabila a pris ce masque qui est Félix Tshisekedi, nous n’acceptons pas cela », a déclaré ce porte-étendard. Il a dans cette même ligne ajouté que « la violence sous Tshisekedi serait dix fois pire que celle rencontrée à l’époque de l’ancien Chef de l’Etat Joseph Kabila ».
Par ailleurs, le commissariat de la Police ville de Kinshasa a, dans son communiqué rendu public après cette marche, indiqué qu’il n’y a point eu d’incidents majeurs audit jour, tout en ajoutant que toutes les personnes interpellées ont été relâchées, hormis une seule qui serait jusqu’à l’heure, maintenue pour coups et blessures sur un policier.
Par Lubaki & C. Okende (LP)