Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a appelé lundi 07 août 2017 la communauté internationale à ne pas fermer les yeux sur la situation désastreuse des enfants et des familles dans la région du Kasaï, en République démocratique du Congo (RDC).
Au cours des 12 derniers mois, plus de 1,4 million de personnes – dont 850.000 enfants – ont été déplacées de force de leurs foyers et ont vu leurs vies bouleversées par des actes d’une violence extrême. « Rien ne peut justifier de graves abus à l’encontre des femmes et des enfants au Kasaï », a souligné la directrice régionale de l’UNICEF pour l’Afrique de l’Ouest et centrale, Marie-Pierre Poirier, dans une déclaration à la presse.
« Des enfants et des femmes nous racontent de terribles abus. Beaucoup d’enfants ont été recrutés par des forces armées, drogués et entraînés dans la spirale de violence. Rien ne peut justifier ces actions », a-t-elle dit.
Selon l’UNICEF, la situation des enfants s’aggrave et les familles déplacées par le conflit ne peuvent pas accéder aux services les plus élémentaires. L’agence onusienne précise que plus de 200 centres de santé ont été détruits, et un centre de santé sur quatre ne fonctionne plus normalement. Environ 400.000 enfants risquent de se retrouver dans une situation de malnutrition aiguë sévère.
« Les enfants ont perdu une année scolaire, car des centaines d’écoles ont été ciblées et pillées, les enseignants ont été tués ou ont fui pour leur sécurité », a déploré Mme Poirier, constatant qu’avec la peur des violences, les enseignants ne peuvent pas aller au travail et les parents ont peur d’envoyer leurs enfants à l’école.
Xinhua/CR