Dans un communiqué publié vendredi 3 juillet 2020, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) dit « rejeter catégoriquement » la procédure « hasardeuse » orchestrée par le Front commun pour le Congo (FCC), pour faire passer son candidat, Ronsard Malonda, à la tête de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
Signé le président intérimaire, Jean-Marc Kabund, le communiqué du parti présidentiel dément les rumeurs faisant croire que l’UDPS « venait de troquer l’entérinement de Ronsard Malonda contre le passage des lois sur les réformes judiciaires proposées par les députés nationaux Aubin Minaku et Garry Sakata.
L’UDPS fait remarquer que Ronsard Malonda est contesté par les confessions religieuses dont il serait l’émanation notamment les catholiques, les protestants et les kimbanguistes, qui dénoncent « les irrégularités autour de la désignation de ce candidat. »
« La démocratie véritable respire au travers des élections libres, démocratiques, transparentes et apaisées qui ne peuvent être possibles qu’avec une CENI composée de personnalités dignes, intègres et irréprochables, bénéficiant de la confiance de tous », écrit Jean-Marc Kabundu.
Pour l’UDPS, l’examen du rapport de la CENI sur le processus finissant déposé à l’Assemblée nationale et les réformes idoines sur le processus électoral s’imposent avant la désignation de nouveaux animateurs.
L’UDPS dénonce l’attitude malicieuse et répétitive du FCC consistant à créer des crises institutionnelles artificielles au pays, afin d’opérer en sourdine des passages en force dans des dossiers qui nécessitent un consensus national.
L’Assemblée nationale a entériné, jeudi 2 juillet 2020, la candidature de Ronsard Malonda comme futur président de la CENI, en remplacement de Corneille Nangaa.
Mais cet entérinement n’arrange pas toutes les composantes, dont la société civile et quelques partis politiques.
Pour la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), le choix de Ronsard Malonda « consacre la médiocrité des élections de 2023 ». steve Malonda, membre de LAMUKA a abondé dans le même sens que la Conférence épiscopale, qualifiantcet entérinement « d’irrégulier. »
Des points de vue que ne partage pas le député national du PPRD. Pour lui, l’Assemblée nationale a entériné le choix des chefs religieux parce que le procès-verbal qu’ils ont établi est clair. Selon lui, les tractations pour cette désignation ont eu lieu les 9 et 12 juin 2020 entre les huit chefs des confessions religieuses.
Par CR/RO