L’ONU a demandé vendredi 29 septembre 2017 à la République démocratique du Congo de publier «dès que possible» un calendrier électoral «réaliste», à l’approche de la date-butoir du 31 décembre pour organiser la succession du président Joseph Kabila. Une résolution en ce sens, déposée par la Tunisie au nom des pays africains, a été adoptée par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, par 45 voix pour, 1 contre (Etats-Unis) et 1 abstention (Corée du Sud).
La résolution demande aux autorités de RDC de «publier, dès que possible, un calendrier électoral réaliste», «conformément à l’accord du 31 décembre 2016», et encourage le gouvernement à «créer sans tarder les conditions nécessaires à la tenue d’élections libres, transparentes, ouvertes et pacifiques, en particulier dans la perspective des élections législatives et présidentielle.»
La RDC traverse une crise politique liée au maintien au pouvoir de M. Kabila dont le deuxième mandat a pris fin le 20 décembre 2016. La Constitution lui interdit de se représenter.
Très influente en RDC, l’Eglise catholique a parrainé le 31 décembre 2016 un accord pouvoir-opposition prévoyant des élections avant fin 2017. Mais aucun calendrier électoral n’a encore été publié et la RDC se trouve toujours dans une impasse politique.
Mardi, l’opposant congolais Moïse Katumbi avait menacé faire «appel à la rue» si le président Joseph Kabila ne quitte pas le pouvoir et n’organise pas des élections d’ici au 31 décembre.
La résolution adoptée vendredi encourage le gouvernement de la RDC de «s’assurer que tous les citoyens, quelle que soit leur affiliation politique, puissent participer librement aux affaires publiques» et qu’ «ils jouissent pleinement de leurs droits et libertés fondamentales, en particulier les libertés d’expression et de réunion pacifique.». Elle condamne par ailleurs les «actes de violence commis dans certaines régions du pays.»
Elle encourage aussi le gouvernement à «redoubler d’efforts pour mettre fin à la violence» et à poursuivre «activement ses efforts» pour «mettre fin à l’impunité dont jouissent les auteurs de ces graves violations et abus des droits de l’homme.»
Elle souligne aussi l’importance de «libérer toutes les personnes arbitrairement détenues, notamment les défenseurs des droits de l’homme et les personnes aux affiliations politiques différentes.»
AFP/CR