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RDC: Libérez Kamerhe et remettez le compteur à zéro (BUGANDWA ZIGABE Innocent)

Le mariage FCC/CACH bat de plus en plus de aile. Les hommes politiques de deux camps se livrent à des chamailleries qui salissent l’image de la RDCongo à l’extérieur du pays.
Les congolais se posent des questions sur l’avenir incertain de la RDCongo.
La situation semble être empirée depuis l’arrestation et la condamnation du Président de UNC et principal, si pas seul allié de l’UDPS.
Cette condamnation qui a laissé dubitatif plus d’un observateur national et international a réjoui les ennemis de Vital Kamerhe qu’on retrouve dans tous les camps politiques et paradoxalement dans le camp de l’UDPS. En effet, plus d’un partisan de ce parti misait sur l’enfermement de Vital Kamerhe pour l’éclatement de l’accord de Nairobi et partant pour un positionnement dans les postes qu’aurait laissé l’UNC aussi bien à la présidence que dans différents ministères et entreprises publiques.

Les caciques du FCC qui reconnaissent aujourd’hui avoir instigué cette cabale ont également fait la fête. L’homme qui a jadis été le secrétaire général du plus grand parti du FCC et qui connaît tous ses membres plus que quiconque ne couvrait plus les arrière du Président Félix Tshisekedi dont il était devenu le directeur de cabinet. Un procès expéditif a permis de l’enfermer pour 20 ans et de l’écarter de l’arène politique pour les 30 prochaines années.

En bref, dépouillé de Vital Kamerhe, son principal allié, parce qu’ayant choisi de se taire quand ses soi disants partenaires politiques l’envoyaient injustement en prison, le président Félix Tshisekdi est livré à lui-même. Son pouvoir est de plus en plus affaibli.
Depuis lors les caciques du FCC qui n’ont jamais caché leur intention de revenir au pouvoir s’adonne à cœur joie aux critiques ouvertes contre le président de la République. Certains messages diffusés dans les médias frôlent les limites de la courtoisie que se doivent les animateurs des institutions étatiques. Ces discours sont empreinte d’arrogance et d’irrespect à l’égard du président.
Déjà en janvier 2020, la présidente de l’Assemblée nationale a prétendu donner un cours de droit constitutionnel au Président Félix. Après l’arrestation de Monsieur Vital Kamerhe, Monsieur Tambwe Mwamba Alexis, président du sénat a poursuivi la leçon de droit constitutionnel à propos de l’ordonnance par laquelle le président proclamait l’état d’urgence en avril 2020. Il annonçait peu après l’arrestation du principal allié du président un congrès dépourvu de toute base constitutionnelle. D’aucun y a vu une tentative de coup d’État. Quoi qu’il en soit, le président a pris la précaution d’interdire ce congrès qui aurait pu conduire à la destitution du chef de État.
Tout récemment, le Premier Ministre et chef du gouvernement réagissant quand à l’arrestation du Vice Premier Ministre et Ministre de la Justice, a sur ton péremptoire, donné des leçons au président par le biais d’un communiqué de presse.
Bref, les chefs de quasiment toutes les institutions de la République se paient la tête du Président, lui balancent des quolibets et autres remarques désobligeantes à travers des communiqués et autres interventions dans les médias.

Bien plus, ils bloquent ses initiatives, refusent d’exécuter ses instructions, créent la pagaille au sein des institutions et sont les tout premiers devant les caméras des chaînes de télévision et de radios nationales et internationales pour dresser un bilan négatif de celui qui couvre leurs arrières et ceux de leur autorité morale.
La crise est réelle et selon toute évidence les accords CACH/FCC sont en train de voler en éclat.

Il faut sauver la République

Il faut libérer Vital Kamerhe, (de toutes les façons l’UDPS a vu ce samedi 27 juin comment les membres d’une coalition se protègent). Il faut organiser une table ronde avec le partenaire FCC, refixer les bases de la cohabitation. FCC-CACH. Il faut doter cette coalition des principes et des règles à respecter par ses membres.

Il faut prendre ensemble un nouveau départ pour le développement de la RDCongo et l’amélioration du bien être économique et social de sa population. Si, à cause de la filouterie des uns, cette collaboration échoue encore une fois, il faudra bien que le CACH en tire toutes les conséquences.

Il faudrait me semble-t-il assumer cet échec et envisager une troisième voie (non militaire bien sûr) qui les écarte tous du pouvoir.

Le président devra alors envisager de dissoudre le parlement, de mettre en congé le gouvernement.
Il faudra mettre en place un gouvernement d’union nationale qui aura le seul objectif d’organiser les élections pour doter les pays des nouvelles institutions dont les membres mériteront leur qualité de parlementaires pu de ministre.

Parce que s’il est vrai qu’on assiste à l’échec évident de l’ordre politique actuel basé sur le coalition FCC-CACH (inflation, faible mise en oeuvre du programme du gouvernement, pauvreté, dégradation des infrastructures, gestion calamiteuse de la pandémie, crises interinstitutionnelles, croque en jambe entre les acteurs) il est tout autant vrai que, connaissant, les acteurs et les méfaits de l’ordre politique précédent (violations graves des droits de l’homme, velléités dictatoriales, faibles performances économiques, pauvreté etc) personne ne souhaite son retour à part quelques kuluna de certains quartiers pauvres de la capitale.

Aujourd’hui, les acteurs politiques ont le choix entre travailler ensemble pour le bien être des congolais ou on reconnaître qu’ils se sont cruellement trompé dans la construction des partenariats politiques, on jette l’éponge, on remet le compteur à zéro, on organise des élections avant 2023.
Le salut de la République en dépend.

Oscar BISIMWA

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