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RDC : l’Etat islamique revendique l’attaque de la prison de Beni

Des centaines de prisonniers se sont enfuis mardi 20 octobre 2020 de la prison de Beni (Nord-Kivu), dans l’Est de la République démocratique du Congo, après une attaque attribuée au groupe armé ADF et revendiquée par l’État islamique. « La prison de Kangbayi a été attaquée par des ADF (Forces démocratiques alliées) », a déclaré à l’AFP Modeste Muhindo Bwakanamaha, maire par intérim de Beni. « Seule une centaine de détenus n’a pas quitté la prison sur les 1.455 qui s’y trouvaient. »

« Deux prisonniers (ont été) tués par balles et sur 1.300 détenus, un grand nombre s’est volatilisé dans la nature » après cette attaque conduite « par des rebelles ADF, vers 4h30 », a pour sa part indiqué la police congolaise sur twitter.

Historiquement, les ADF sont des rebelles musulmans ougandais installés dans l’Est de la RDC depuis 1995. Ils sont accusés du massacre de plus d’un millier de civils dans la région de Beni depuis octobre 2014.

« A travers son ‘agence de presse’ Amaq, l’État islamique a revendiqué le raid contre la prison Kangbayi en République démocratique du Congo, qui a conduit a la libération de 900 prisonniers », ont indiqué les experts du site Intelligence group.

« Des combattants de l’État islamique ont attaqué ce matin la prison de Kangbayi et une base militaire congolaise dans la zone de Beni », a ajouté ce groupe d’analyse, en citant un communiqué de l’EI.

Plusieurs attaques attribuées aux ADF ont été revendiquées par « l’État islamique – Afrique centrale » depuis avril 2019, avec parfois des erreurs factuelles. Les ADF de leur côté n’ont jamais revendiqué aucune action.

« Je ne sais pas s’il y a une liaison formelle » entre les ADF et l’EI », avait déclaré le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, à Radio France internationale (RFI) à l’issue d’une visite à Beni début septembre 2019. « Mais c’est évident qu’il y a des liaisons réelles parce qu’il y a des recrutements qui se font dans d’autres pays, et qui vont en RDC. »

Des dizaines de militaires et policiers sécurisaient la prison mardi avant midi, tandis que les autorités locales visitaient les lieux, a constaté un correspondant de l’AFP.

Deux véhicules blindées de la Mission des Nations unies au Congo (Monusco) étaient également visibles.

Les ADF ont tué des centaines de civils depuis novembre de l’année dernière, quand l’armée congolaise a annoncé une offensive contre leurs bases et leurs leaders dans la forêt et la jungle autour de Beni.

Par La Libre Afrique/AFP

Oscar BISIMWA

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