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RDC : les médecins en grève face au silence du gouvernement à leurs révendications

Le Syndicat national des médecins (SYNAMED) accuse le gouvernement de n’avoir pas réservé une suite favorable à leur cahier des charges du 24 mai 2017. En réponse au silence de l’Exécutif national, les médecins décrètent une grève généralisée, sous forme de service minimum, sur l’ensemble de la RD Congo.

C’est le ras-le-bol. Les hommes en blouse blanche se disent profondément indignés par le mutisme du gouvernement vis-à-vis de leurs desiderata. C’est ce qui justifie les deux réunions tenues au cours de la journée d’hier jeudi 20 juillet 2017, au siège de l’Ordre national des médecins à Kinshasa.

La première réunion a été organisée dans la matinée par le Bureau national exécutif du Synamed. La seconde, tenue en fin d’après-midi, a été initiée par la représentation provinciale/Kinshasa de cet organe technique. Si la première rencontre avait pour objectif de décréter officiellement la grève qui prend cours ce matin, la seconde consistait en un soutien au mot d’ordre lancé par le Bureau national.

“Devant le silence du gouvernement face aux revendications des médecins contenues dans le Cahier des charges lui adressé ; au regard de la situation sociale marquée par l’inflation généralisée et tenant compte des avis et considérations des médecins exprimés au cours de différentes assemblées générales, le Bureau exécutif national du Synamed décrète une grève sous forme de service minimum dès ce vendredi 21 juillet”, déclarent les dirigeants de cet organe de défense des intérêts et droits des médecins.

Parlant au nom des médecins de la ville de Kinshasa, le Dr Itelete Poto Poto, Secrétaire exécutif provincial du Synamed, est monté au créneau pour dénoncer l’indifférence des décideurs politiques à la misère du personnel soignant. Il a saisi cette occasion pour exprimer le soutien de son institution à la grève décrétée par leur Bureau national.

La représentation provinciale du Synamed a fait sa déclaration à l’issue de son Conseil évaluant la situation des médecins relative au Cahier des charges déposé auprès du Premier ministre, Bruno Tshibala. A en croire le Dr Itelete, ce mouvement de grève fait suite au préavis adressé au Gouvernement le 16 juin dernier, mais suspendu cinq jours plus tard, le 21 juin, à la suite de l’audience accordée au Bureau exécutif national du SYNAMED par le chef du Gouvernement.

Dans leur Cahier des charges, les médecins réclament l’amélioration de leur prime de risque conformément à celle des professeurs d’université, l’alignement de nouvelles unités et leur mécanisation qui tardent à venir, ainsi que la nomination des médecins à la nouvelle nomenclature.

“A ce jour, aucune suite favorable n’est réservée à notre Cahier des charges adressé au Premier ministre. Pour preuve, la paie du mois de juillet vient de démarrer sans l’application du taux de change repris dans la loi des Finances 2017. Cette rémunération n’arrive plus à satisfaire les besoins sociaux qui s’imposent à nous. Entre temps, la dépréciation de la monnaie nationale continue à ronger le faible pouvoir d’achat des populations”, a déclaré le Dr Itelete.

Cela, avant de lancer un appel à la solidarité à tous les médecins du pays. Il leur demande de se montrer courageux, vigilants et unis afin d’obtenir gain de cause quant à leurs revendications, qui du reste, s’avèrent aussi bien légitimes que valables. Le médecin précise qu’une réunion d’évaluation sera organisée ce lundi 24 juillet afin de décider de la réorientation éventuelle à donner à ladite grève.

Toutefois, le Bureau exécutif national du SYNAMED se dit disposé à engager des discussions constructives avec les autorités politiques afin de trouver des pistes favorables à l’amélioration des conditions sociales des médecins.

FD/CR

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