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RDC : les élus européens inquiets pour la protection du gynécologue Denis Mukwege

Les élus européens inquiets pour la protection du gynécologue congolais Denis Mukwege

Les eurodéputés se sont émus jeudi matin, 17 septembre 2020, lors d’un débat en plénière de la situation du Dr Denis Mukwege, gynécologue congolais bien connu chez nous et qui a été récompensé en 2018 du prix Nobel de la paix après avoir reçu le prix Sakharov du Parlement européen en 2014. Le docteur, également une des voix en faveur de la justice et des droits de l’homme dans son pays, a fait l’objet cet été de nouvelles menaces de mort en RDC. Depuis la semaine dernière, des agents de l’ONU protègent de nouveau sa clinique Panzi, située à Bukavu dans le Sud-Kivu (est de la RDC). Dans l’après-midi, les élus européens voteront une résolution via laquelle ils expriment leur préoccupation quant aux menaces contre lui, sa famille et son personnel et lui assurent leur soutien. Les parlementaires souhaitent que les Nations unies organisent une protection permanente du médecin, et appellent les autorités congolaises à enquêter sérieusement sur les menaces.

« Plus de 55.000 femmes, filles et enfants, ont été soignées dans l’hopital Panzi depuis sa création » en 1999, a rappelé jeudi dans l’hémicycle la socialiste Marie Arena (groupe S&D). Cet hôpital est spécialisé dans la prise en charge de femmes ayant été victimes de violences sexuelles, de viols, de mutilations génitales, utilisées comme véritables armes de guerre par des groupes armés dans l’est de la RDC. « Malheureusement, cela n’est pas prêt de s’arrêter », indique Marie Arena, évoquant de « récentes attaques en Ituri et les tensions dans les Kivu, qui restent très préoccupantes ».

Plusieurs élus, et le texte qui sera voté dans l’après-midi, évoquent les combats du Dr Mukwege et des militants des droits de l’homme contre l’impunité, des projets qui n’ont jusqu’ici pas donné les résultats escomptés: le Projet Mapping des Nations Unies, qui a fait l’inventaire d’une décennie de violations graves des droits de l’homme en RDC, et l’idée de créer des chambres de justice mixtes (congolais – représentants de la communauté internationale) pour juger les auteurs d’atteintes aux droits de l’homme.

« Nous devons faire en sorte que cela ne puisse plus durer en RDC, c’est comme ça qu’il (le Dr Mukwege) sera le plus protégé, c’est comme ça qu’il pourra continuer à travailler comme militant des droits humains », ajoute Marie Arena. « Notre obligation est de relayer son exigence de justice pour les victimes des violences qui ravagent son pays », a également exprimé la libérale Frédérique Ries.

Par La Libre Afrique/Belga

Oscar BISIMWA

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