Trois mois après la proclamation de l’état de siège dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu, les députés procèdent à l’évaluation de son efficacité. Les députés veulent avoir des explications claires avant de procéder à une éventuelle sixième prorogation de l’état de siège dans ces deux provinces. Ils ne comprennent pas pourquoi et comment les violences se poursuivent en dépit des moyens déployés.
Tous les ministres et officiers supérieurs de l’armée auditionnés par les députés sont revenus sur le manque de moyens, qui ne faciliterait pas les opérations sur le terrain. L’armée recourt souvent aux drones de la Monusco pendant ses opérations et bénéficie parfois de la logistique de la mission onusienne pour le transport des militaires blessés.
Quel rôle pour la Monusco dans ce dispositif
Bertin Mubonzi, président de la commission Défense et Sécurité, a écrit au président de l’Assemblée nationale, pour que les ministres des Finances et du Budget soient à leur tour auditionnés afin d’apporter des explications sur la question des moyens. Il demande aussi que la Monusco soit invitée pour détailler son appui à la lutte contre les groupes armés, particulièrement pendant l’état de siège.
Il sera également question de la particularité de l’apport des troupes kényanes qui se déploient sur le terrain dans le cadre de la Brigade d’intervention rapide de la mission onusienne.
Pour un meilleur suivi, des commissions ad hoc ont été créées au sein de la commission défense et sécurité de l’Assemblée nationale. Le député Juvénal Munubo veut quant à lui avoir des explications claires sur les moyens alloués au nouveau programme de DDR et les différents projets rattachés.
Avec le correspondant de RFI à Kinshasa, Patient Ligodi