Le ministère du Budget a annoncé, lors des travaux du séminaire d’orientation budgétaire pour l’exercice 2022 organisés en juin 2020 à Kinshasa dans le cadre budgétaire à moyen terme 2022-2024, que les dépenses du budget 2022 sont projetées à 8,3 milliards USD.
Au cours de la séance technique, la directrice générale de la direction de générale des politiques publiques et programmation budgétaire a indiqué que les dépenses pour l’exercice 2022 se situeraient à 17.321,5 milliards de francs congolais (8,3 milliards USD au taux budgétaire de 2085 FC/1 USD), contre 14.620,5 milliards de FC (7,2 milliards USD au taux budgétaire de 2006 FC/1 USD) votée en 2021.
“Les dépenses liées à l’amélioration des conditions de vie de la population “Pilier 11” représente 33,5% des dépenses du budget général du pouvoir central pendant la période 2022-2024. Elles sont suivies des dépenses de renforcement de l’autorité de l’Etat, Promotion de l’Etat de droit et de la démocratie «pilier 2» qui représentent 21,4%. Ces deux piliers constituent les priorités du Gouvernement en ce sens qu’un peu plus de cinq dixièmes des dépenses seraient affectées aux actions liées à ces derniers”, a expliqué Collette Mata.
Les chiffres présentés aux participants renseignent que les recettes projetées sont de l’ordre de 14.498, 5 milliards de Fc (6,9 milliards USD). Ce qui dégage un solde à rechercher de 2.822,9 milliards de FC (1,3 milliards USD) entre les dépenses et les recettes. Dans cette projection de 2022, environ 6,3 milliards USD proviendraient des régies financières, selon le document du travail soumis aux participants.
«Il ressort notamment de ce tableau un accroissement des recettes courantes projetées en 2022 de 7,1% dans la programmation budgétaire 2022-2024 par rapport à la programmation précédente », a conclu l’expert du Ministère du Budget.
LE GOUVERNEMENT AMBITIONNE ACCORDER 77% DU BUDGET 2022 AUX DÉPENSES SOCIALES
À l’ouverture des travaux du séminaire d’orientation budgétaire exercice 2022 à Kinshasa lancés par le ministre du Budget, Aimé Boni, le 22 juin 2021 à l’hôtel Sultani, le secrétaire général au budget a dit que l’objectif de l’atelier consistait à enrichir le cadre budgétaire à moyen terme 2022-2024 (CBMT) par les parties prenantes pour dégager les points de vue concertés des politiques publiques.
“Cet enrichissement passera par l’identification des priorités, présenter l’évolution de l’ensemble des dépenses et des recettes, du pouvoir central, des provinces et des ETD, mais aussi le volume de l’endettement”, a souligné Pierre Mbuyi Lubika.
Pour l’exercice 2022, le gouvernement envisage élaborer un budget ambitieux et réaliste, axé sur la lutte contre la pauvreté et l’impulsion d’une croissance soutenue. “Une enveloppe considérable est accordée aux dépenses du sociale visant l’amélioration des conditions de vie de la population, après viendra le renforcement de l’autorité de l’Etat, la promotion de l’Etat de droit et la démocratie, soit 77% des dépenses de l’Etat”, a indiqué le ministre du Budget.
Ce CBMT en cours d’analyse et d’enrichissement, a projeté des orientations et le choix des politiques publiques. Il s’élabore dans un contexte du programme d’investiture de l’union sacrée, l’apparition de coronavirus, les engagements du gouvernement contenu dans le programme du FMI (Fonds Monétaire International), a expliqué pour sa part le Aimé Boji.
Et de poursuivre:
“Le CBMT retrace également la situation économique du pays, il comporte également les identifications et d’analyse de risque budgétaire, pour gérer les écarts, qui peuvent se dégager entre les prévisions et l’exécution budgétaire. C’est ainsi que je voudrais souligner le rôle majeur des orientations de la société civile, qui garantit l’appropriation citoyenne du processus budgétaire”.
Par Valéry Bakutweni (Tsieleka)