Prévu du 11 au 15 mars 2019, ce séminaire est structuré en deux phases. La partie théorique est essentiellement focalisée sur la conférence inaugurale du premier jour, relative à la biologie moléculaire. La partie pratique, qui a démarré hier mardi, permettra aux journalistes, répartis en huit équipes, de découvrir, à tour de rôle, comment les chercheurs procèdent au quotidien pour réaliser le test PCR ou biomoléculaire.
Axé en effet sur le thème »Expo-Moléculaire » (Exposé sur la biologie moléculaire), ce séminaire est focalisé sur le sous-thème : »Mieux comprendre l’infiniment petit pour résoudre les problèmes de santé infiniment complexes ».
Techniques, ces sujets ont été développés le lundi par le Professeur Justin Masumu, Directeur des études du Centre Interdisciplinaire de Gestion du Risque Sanitaire, au cours d’un exposé présenté devant une quarantaine de journalistes présents dans l’enceinte du Laboratoire Vétérinaire de Kinshasa, sur l’avenue Wangata, dans la commune de la Gombe.
A LA DECOUVERTE DE « L’INFINIMENT PETIT »
Le conférencier est parti d’images de certains vertébrés (éléphant, baleine, chats) pour montrer comment la biologie a évolué vers « l’infiniment petit », tous ces animaux ayant vu le jour à partir des embryons, au départ invisibles à l’œil nu. C’est de là que le Professeur Justin Masumu s’est attelé à expliquer la notion même de l’ADN, conçu comme la plus petite de toutes les cellules, qui détient les propriétés de l’espèce.
Il a passé en revue les différentes découvertes qui ont permis à la biologie moléculaire de s’affirmer et de rendre beaucoup de biens à l’humanité. Un accent particulier a été mis sur le PCR, la technologie de pointe la plus usitée et la plus révolutionnaire de la biologie moléculaire, qui offre aux chercheurs l’opportunité d’isoler l’ADN dans un tube et de manipuler »cette molécule de multiplication ».
UNE TECHNOLOGIE DE POINTE
Pour le Directeur des études du CIGRS, la biomolécule se présente aujourd’hui comme une technologie de pointe dans la lutte contre plusieurs pathologies, telle que la fièvre hémorragique d’Ebola, devenue récurrente en RDC. Actif dans l’équipe qui œuvre dans ce domaine, le Professeur Justin Masumu révèle que la PCR joue un rôle déterminant dans les recherches scientifiques, notamment dans le diagnostic des maladies.
Le conférencier a distingué deux sortes de PCR : la biomoléculaire conventionnée et la biomoléculaire à temps réel. Il à cet effet, appelé les journalistes à maîtriser ces notions, avant de les vulgariser avec précision auprès de leur public.
LE CONCOURS DES COMMUNICATEURS DE SANTE
Bien entendu, cette intervention de la première journée du séminaire a été accueillie avec beaucoup d’enthousiasme par les participants à cette 6ème session de l’expo-moléculaire. Œuvrant pour la plupart dans le secteur de la santé, ces professionnels des médias, issus des radios, télévisions, journaux et de certains organes de presse en ligne, ont apprécié cet exposé sur « l’infiniment petit », estimé comme »un point de départ pour mieux résoudre les problèmes de santé complexe ».
Pour la plupart, membres de la section locale de l’Association des communicateurs de Santé en Afrique (ACSA/RDC), ces journalistes ont attiré l’attention des organisateurs, vu le rôle important qu’ils jouent au sein de l’opinion, en vulgarisant notamment des précautions susceptibles de lutter contre les maladies ambiantes.
C’est dans ce cadre que Mme Tatiana Banze, médecin vétérinaire de ce Laboratoire de Kinshasa, a convié les journalistes à s’engager pour la promotion de la santé, en diffusant des informations susceptibles de changer les comportements de la population et de la prémunir de dangers des maladies ambiantes
Par Yves Kalikat et Tania Mubuadi