
La presse congolaise, aux termes des dispositions légales, a bénéficié des aides directes et indirectes du gouvernement sous la Deuxième République, dont le Chef de l’État, Mobutu Sese Seko, était un ancien journaliste ayant oeuvré au journal belge L’Avenir publié au Congo.
En matière d’aides directes, les journaux allaient s’approvisionner en intrants (papier journal, plaques, films, notamment) aux Magasins Généraux aux frais de l’État.
Les journaux étaient imprimés gratuitement aux Imprimeries Réunies installées par le gouvernement à Kinshasa et en régions (provinces). Le quotidien du soir Elima été doté des Imprimeries du Zaïre à Kintambo-Magasins tandis que Salongo avait reçu une imprimerie à Limete.
Dans les avions de la société aérienne d’État, Air Zaïre, le gouvernement assurait le transport gratuit des journaux pour leur distribution à travers le pays. Les journalistes payaient moitié prix les billets d’avion d’Air Zaïre.
Pour leur siège, les journalistes avaient reçu du gouvernement des bureaux dans l’immeuble adjacent à l’hôtel Memling, dans la commune huppée de la Gombe, pour abriter l’Union de la presse du Congo (UNC).
Quand ils allaient en mission à l’étranger, les journalistes recevaient à la poste une carte DB leur permettant d’envoyer leurs dépêches à Kinshasa à partir des services postaux des pays d’accueil, sans sous déboursés.
Bien plus. Les journaux, grâce aux subsides reçus du gouvernement, avaient atteint une envergure telle que l’éditeur du quotidien du soir La Tribune Africaine, Thy René Essolomwa, avait envoyé, en 1970, un correspondant sur le terrain à la guerre de Vietnam. Le vieux Owandjankoy en était revenu avec une médaille de l’armée américaine.
Pour la presse audiovisuelle publique, le gouvernement avait construit l’immense Cité de La Voix du Zaïre, aujourd’hui Radio-Télévision Nationale Congolaise (RTNC) arrosant l’Afrique centrale. D’où, son surnom de Grand Tam-Tam d’Afrique.
L’Agence congolaise de presse (ACP) avait été dotée d’un immeuble au centre-ville de Kinshasa et de matériels électroniques haut de gamme. Elle avait des directions régionales (provinciales), à Bruxelles (siège de l’Union européenne), à Pékin (Chine), Washington et New York aux États-Unis. Partout, les directeurs de l’Agence figuraient parmi les personnalités (notables) et étaient traités comme tels, véhiculés notamment.
La confiance du président Mobutu envers la presse s’était renforcée lorsque le correspondant de l’Agence (unique source d’information pour lui) au Shaba avait informé son DG qui, à son tour, avait rapporté la situation au téléphoné au chef de l’État, « surpris » d’apprendre l’invasion des rebelles, partis de l’Angola, au Shaba (Katanga) lors de la Guerre de 80 jours.
Par ailleurs, la presse, tant officielle que privée, recevait mensuellement des subsides.
En octobre 1973, le gouvernement avait fondé l’Institut des sciences et techniques de l’information (ISTI), à l’initiative du professeur Malembe tamandiak et sur décision du Conseil d’administration de l’université nationale du Zaïre, sous le règne du président Mobutu Sese Seko.
En 1997, elle prend une nouvelle orientation dans sa mission et devient IFASIC, par arrêté ministériel n°ESU/cab.min/022/97. L’école fonctionne sous la tutelle du ministère de l’Enseignement supérieur et universitaire et du ministère de la Communication et des Médias.
Le Réseau National de Télécommunications par Satellite (RENATELSAT), l’unique Opérateur Satellitaire Public de la République Démocratique du Congo figure parmi les réalisations. C’est une entreprise publique à caractère technique et commerciale, créée par Ordonnance présidentielle n°91-240 du 30 septembre 1991. Il est placé sous double tutelle du ministère de la Communication et Médias et de celui des Postes, Télécommunications et Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication.
Il a une double activité dont les missions sont :
- L’installation, la gestion et la maintenance du réseau domestique de télécommunications par satellite (DOMSAT).
- L’exploitation technique et commerciale du réseau.L’assurance et l’élargissement de la couverture audio-visuelle nationale et l’avènement du pays à la migration numérique vers TNT (DVB-T). Il est le Diffuseur Public et Transporteur Public
Par Angelo Mobateli