« Si les autorités congolaises envisagent seules l’organisation et le financement des élections par des moyens propres, sans la MONUSCO, cela ne nous gêne absolument pas », a déclaré la cheffe de la mission onusienne en RDC, Leila Zerrougi, lundi 16 juillet 2018 dans un entretien à Radio Okapi. « La MONUSCO n’a pas pour mandat d’organiser les élections en RDC, mais celui d’appuyer les autorités dans le processus électoral », a-t-elle précisé.
« Le gouvernement envisage d’assurer l’organisation et le financement des élections par ses moyens propres, je pense que s’il y arrive, c’est une excellente chose. Ça veut dire d’abord qu’on a maitrisé le processus d’organiser seul les élections. C’est important ! », a affirmé la Représentante spéciale du Secrétaire général de l’Onu en RDC.
Pareille décision de la part de Kinshasa, a-t-elle estimé, signifie « qu’il y a volonté de mettre les moyens pour organiser des élections. C’est aussi une bonne chose! »
« Nous n’avons pas un mandat d’organiser les élections, nous avons un mandat d’appui aux autorités dans l’organisation des élections. Si elles peuvent le faire sans nous, ça ne nous gêne absolument pas », a poursuivi Leila Zerrougui, avant de souligner :
« Si les autorités de la RDC, dans ce grand pays continent, peuvent organiser leurs élections seules, si elles peuvent mettre les moyens qu’il faut, si elles y arrivent et ça marche, nous devons être contents. »
A la question de savoir si elle y croit sincèrement, la Cheffe de la MONUSCO a réagi : « Jusqu’à présent, des choses ont été déjà faites ».
Certains intervenants à la réunion tripartite CNSA – CENI – Gouvernement avaient évoqué jeudi 12 juillet l’indifférence du gouvernement quant à l’aide de MONUSCO dans l’organisation des élections ; alors que l’accord du 31 décembre 2016 donne à la Mission onusienne une certaine responsabilité dans la tenue des élections.
En réaction, le ministre des Finances, Henri Yav, avait confirmé la volonté du gouvernement de financer seul les élections prévues le 23 décembre 2018.
RO/CR