Le Sénat a adopté, vendredi 11 juin 2021, la proposition de loi organique sur l’organisation et le fonctionnement de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
Le Sénat a clôturé la session ordinaire de mars, lundi 28 juin 2021, après avoir voté la loi portant prorogation de l’état de siège en Ituri et au Nord-Kivu. Pour les prochaines prorogations, la chambre haute insiste sur la nécessité pour l’Assemblée nationale de voter la loi d’habilitation qui permettra au Président de la République de proroger l’état de siège par ordonnance-loi délibérée en Conseil des ministres.
Si cela n’est pas fait, le président du Sénat, Modeste Bahati, affirme que l’Assemblée nationale sera placée devant ses responsabilités.
Dans son discours de clôture, il invité l’Assemblée nationale à privilégier l’intérêt général.
Modeste Bahati a déclaré que face à la montée de la Covid-19, les sénateurs ne seront plus convoqués au Palais du peuple pour proroger l’état de siège.
Le Senat a révisé son règlement intérieur afin de siéger en vision conférence face à la montée des cas de Covid-19.
Bahati : « Il est impérieux que le recensement soit organisé »
Le président du Sénat Modeste Bahati Lukwebo a, lors de son discours de clôture de la session ordinaire de mars le lundi 28 juin 2021, insisté sur la tenue des prochaines élections en République démocratique du Congo, prévues en 2023.
Cependant, le président de la chambre haute du Parlement a mis un accent particulier sur la nécessité d’organiser préalablement le recensement de la population.
« S’agissant des préparatifs des élections qui pointent à l’horizon 2023, notre souhait est que le moment venu le Gouvernement dégage des moyens conséquents pour leur effectivité et pour l’organisation préalable du recensement tant attendu« , a déclaré Modeste Bahati.
Dans la foulée, Modeste Bahati a indiqué que la CENI, pour sa part, devra présenter un calendrier où la priorité sera accordée à l’organisation des élections locales pour rendre effective la décentralisation, socle du développement dans les entités locales.
« Il ne faut pas que les Congolais se posent toujours la question de savoir pourquoi les processus électoraux de 2006, 2011 et 2018 nont pas abouti à lorganisation des élections locales pourtant prévues dans le calendrier de la CENI. Il faut que nous revenions à la légalité en cette matière« , a-t-il renchéri.
À en croire le président du Sénat, depuis longtemps la nation entière attend l’organisation d’un recensement général et scientifique pour déterminer le nombre exact des habitants.
« Il se fait que depuis 1984, faute de recensement aucun Congolais n’a obtenu une carte d’identité nationale. Il est donc impérieux que le recensement soit organisé en vue d’un dénombrement officiel de notre population« , conclut Modeste Bahati Lukwebo.
Pour rappel, le directeur général de l’Office National d’Identification de la Population (ONIP), Richard Ilunga Ntumba, avait affirmé que le gouvernement doit débourser une enveloppe de 350 millions de dollars américains pour l’organisation du recensement général en 2 ans.
Avec RO/Jephté Kitsita (Actualité.cd)