Le président du Conseil économique et social de la RD Congo, Patrice Ezaty Meriko Edzia, a été déchu de ses fonctions par ses pairs, à l’unanimité, à l’issue d’une plénière marathon tenue lundi 17 avril 2017 à Kinshasa.
Les membres du CES accusent leur président déchu de malversation financière, corruption et népotisme.
Le CES, un organe pour répondre aux attentes de la population congolaise
Le 1er octobre 2015, le président du Conseil économique et social (CES), Patrice Meriko Edzia, avait souligné le rôle primordial de cet organe consultatif sur le bien-être économique et social de la population congolaise, à l’ouverture de la session ordinaire d’octobre.
Il avait rappelé, par la même occasion, sa mission de donner des avis consultatifs sur des questions économiques et sociales lui soumises par le Président de la République, le Parlement et le gouvernement.
Le Conseil peut, de sa propre initiative, appeler l’attention du gouvernement et des provinces sur les réformes qui lui paraissent de nature à favoriser le développement économique et social, avait-il précisé. Il avbait, en outre, rappelé quelques principes qui devraient guider les membres du CES qui relève du cadre organique du fonctionnement de cette institution à savoir que ses avis revêtent un caractère consultatif et ne peuvent être contraignants par rapport au destinataire et, enfin, son institution ne marche pas sur les plates-bandes des autres institutions.
Le président du CES avait indiqué également que l’ordre du jour de cette session amorce la planification des actions qui nécessite la quête des réponses à ces deux questionnements à savoir :
« Pourquoi notre pays qui était hier, avant son indépendance, au même diapason sur le plan économique et social que le Canada, la Corée du Sud et l’Afrique du Sud se retrouve aujourd’hui à la traine et dans le peloton des pays les plus pauvres du monde » ? « Qu’est-ce qui fait que ces pays avec lesquels la RDC était comparable même quelques années après son indépendance aient progressé alors que notre pays a lamentablement régressé ? »
La méthodologie de son institution, avait-il dit, consiste à considérer les deux questions fondamentales comme deux problèmes dont les effets sont vécus au quotidien comme le mal-être social et économique des Congolais, à rechercher les causes essentielles de la régression économique et sociale de notre pays dont les deux problèmes constituent l’expression, à établir des responsabilités exogènes mais surtout endogènes et à proposer des stratégies sectorielles et globales dans une approche déductive de résolution de ces deux problèmes majeurs.
Pour y parvenir, avait soutenu Patrice Meriko, l’examen des rapports d’intersession établis par les différents conseillers de la République constituera une ébauche au deuxième volet des deux questions, précisant que les sept Commissions permanentes de son institution appuyées par des experts seront les « locomotives » devant conduire les études et les analyses pour des avis susceptibles de répondre aux attentes de la population congolaise dans les domaines économique et social.
Il a, enfin, insisté sur la contribution des autres institutions de la République pour le meilleur fonctionnement de son assemblée consultative, particulièrement sur le plan de l’intendance afin de lui permettre de prendre le chemin des études
et des analyses concrètes dans la perspective d’ action d’ auto-saisine devant aboutir dans un futur proche.
Avec ACP
CR