Dans le cadre de 11 mesures adoptées en Conseil des ministres du 11 juin 2021 destinées à réduire la facture des importations en RDC tout en protégeant l’industrie locale par la promotion de la production et de la transformation au niveau local, le ministre du Commerce extérieur, Jean Lucien Bussa, compte contrer les importations de 38 produits manufacturés jugés « superflus » pour lesquels il est dépensé 627 millions USD pour leurs importations.
Des vêtements usagés aux faux cheveux en passant par les produits de nettoyage, l’eau aromatisée, les couvercles en plastique, le liqueur dure, le savon, le tabac roulé ou encore les bâtiments préfabriqués, sont autant des produits que la RDC importe mais qui peuvent être soit fabriqués sur le territoire national soit bannis à cause des risques pour le consommateur et l’environnement, pense-t-on au ministère du Commerce extérieur.
« Les importations des produits superflus gonflent la facture de nos achats internationaux qui provoquent l’amenuisement des réserves de change, réduisant par ce fait l’offre de devises du système bancaire tout en provoquant des tensions sur le marché de change », soutient le ministère du Commerce extérieur.
Pour limiter ces importations, le ministère du Commerce extérieur pense instituer des contingents tarifaires ou relever les taux des droits de douane applicables à l’importation. Ce, dans le strict respect des engagements internationaux avec l’OMC et les autres communautés économiques régionales (SADC, COMESA, CEEAC).
Précisons que pour le gouvernement congolais, l’implémentation de ces 11 mesures économiques conjoncturelles et structurelles (à court et à moyen termes) auront l’avantage de : – Réduire la facture des importations et de ce fait, la dépendance du pays à certaines importations ; – Protéger l’industrie locale menacée par des importations massives des produits similaires ; – Susciter la création des nouvelles industries dans les secteurs jugés stratégiques du point de vue économique et sanitaire.
Avec DESKECO