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RDC: Le CASC Invite le Président de la République à prendre acte de l’impossibilité pour la nation d’accéder au changement avec la coalition FCC-CACH et appelle à un dialogue (Déclaration)

Dans une déclaration faite ce lundi 13 juillet 2020 à Kinshasa, le Collectif d’Actions de la Société Civile, CASC en sigle, attire l’attention de l’opinion tant nationale qu’internationale sur la crise politique et sociale en RDC, caractérisée par une série d’évènements politiques aux conséquences néfastes principalement sur l’économie, la sécurité et l’unité nationale. Le CASC invite le Président de la République, garant du bon fonctionnement des institutions à prendre acte de l’impossibilité pour la nation d’accéder au changement avec la coalition FCC-CACH et le convie à réunir les congolais à des assises qui ouvriront la possibilité de recourir à des mécanismes extra juridiques pour ainsi offrir au pays des élections, réellement démocratiques, qu’il mérite d’ici 2023.

Ci-dessous l’intégralité de la déclaration :

DÉCLARATION DU COLLECTIF D’ACTION DE LA SOCIETE CIVILE SUR LA SITUATION POLITIQUE ACTUELLE EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO.

Le Collectif d’Actions de la Société Civile , CASC en sigle, plateforme regroupant en son sein diverses organisations formelles de la société civile, des mouvements citoyens ainsi que des personnalités ; tient à interpeller l’opinion tant nationale qu’internationale sur la crise que traverse actuellement la République Démocratique du Congo, déclenchée ou exacerbée par les propositions des lois MINAKU-SAKATA et l’entérinement de Mr Ronsard MALONDA par l’Assemblée Nationale, n’est pas à prendre de manière isolée, elle est le fruit d’un processus électoral dont les résultats ne cessent de susciter des agitations à tous les niveaux et empêchant ainsi la bonne marche du pays
En effet, au lendemain de l’alternance politique que le peuple congolais dans son ensemble a appelé de tous ses vœux, une série d’évènements politiques aux conséquences néfastes principalement sur l’économie, la sécurité et l’unité nationale sont à relever notamment :

  • L’occupation de nos terres par les armées étrangères, semant la mort et la désolation des populations, sans qu’il y ait une réaction conséquente de la 10éme puissance militaire d’Afrique, qui s’illustre par un mutisme qui dénote d’un manque de politique publique cohérente en matière de sécurité.
  • La déstructuration du cadre macro-économique avec comme corollaire la dépréciation de la devise locale face aux devises étrangères, impactant négativement sur le pouvoir d’achat déjà alarmant des populations congolaises, sans que la moindre initiative de l’exécutif pouvant juguler cette crise, qui rappelle les tristes années 1990, ne soit entreprise.
  • Les récurrents incidents produits par les acteurs politiques principalement ceux de la coalition FCC-CACH à travers des discours et des déclarations incendiaires exhumant les velléités ethno-tribales et fragilisant davantage l’unité nationale, chèrement acquise. Point n’est besoin de ressasser les faits invraisemblables observés lors des actions judiciaires initiées sur le programme des 100 jours ; la démission du vice premier ministre, ministre de la justice en dit long. Les propositions des lois MINAKU-SAKATA qui n’ont pas obtenu l’unanimité de l’opinion, renforçant de facto le climat de méfiance entre les deux camps au sein de la coalition. Il en est de même de l’entérinement précipité de Mr Ronsard MALONDA par l’Assemblée Nationale qui n’a pas tenu compte du mécontentement et des frustrations manifestes de la population. Ces deux derniers évènements sont en effet les gouttes qui font déborder le vase déjà plein La coalition a donc largement prouvé ses limites, il est grand temps de réfléchir sur la mise en place d’un schéma alternatif.

Tenant compte de tout ce qui précède, le Collectif d’Actions de la Société Civile, CASC en sigle, s’inspirant de la sagesse africaine de l’arbre à palabre :

  1. Invite le Président de la République, garant du bon fonctionnement des institutions à prendre acte de l’impossibilité pour la nation d’accéder au changement avec la coalition FCC-CACH et le convie à réunir les congolais à des assises qui ouvriront la possibilité de recourir à des mécanismes extra juridiques pour ainsi offrir au pays des élections, réellement démocratiques, qu’il mérite d’ici 2023.
  2. Appelle le parlement à tirer les conséquences de la dégradation politique en cours, en le rappelant qu’il sera tenu pour responsable devant l’histoire.
  3. Sollicite l’implication des toutes les forces vives de la nation pour que les assises préconisées ci haut, aient le mérite de rassembler autour du patrimoine commun que nous avons, à savoir la RDC.
  4. Convie la communauté internationale à se saisir de l’ampleur de la crise et de ses conséquences actuelles et à venir, en vertu du sacro-saint principe de solidarité et d’appuyer cette initiative salutaire pour la nation congolaise.
    En ce jour, le CASC déclenche une demarche de concertation avec toutes les parties prenantes de la société civile, des confessions religieuses et d’autres leaders sociaux en vue de leur implication dans un processus de dialogue national à l’instar de la CNS.

Oscar BISIMWA

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