Echange de monnaie en francs congolais par un cambiste à Kinshasa, le 14/06/2016.
Le budget 2021 reste essentiellement de consommation, au regard de l’importance des crédits alloués à la rémunération, 42% du Budget général. D’après la Société civile congolaise qui a fait ce constat, lundi 23 novembre 2020, dans son rapport d’analyse du budget 2021, le fonctionnement des institutions risque d’exproprier toutes les recettes de la République privant ainsi aux secteurs sociaux de base des moyens nécessaires.
Le Réseau gouvernance économique et démocratie (REGED) plaide pour un budget pro pauvre qui affecte des moyens conséquents notamment dans secteurs de la sécurité, la santé, de l’éducation, de l’agriculture, des mines et des infrastructures.
Dans son analyse, la société civile s’interroge sur la crédibilité de la prévision budgétaire estimée à 6,9 milliards de dollars. Pour elle, comment la croissance économique pourrait-elle progresser de -1,7 en 2020 à 3,2 en 2021 dans un contexte de destruction de tissu économique par la pandémie de la COVID-19.
Le REGED déplore par ailleurs que ce projet de budget consacre toutes ses recettes à la rémunération et au fonctionnement des institutions.
La société civile recommande que ce budget finance les secteurs pro-pauvres à l’aide des ressources dégagées dans la réduction de train de vie élevé des institutions et certains ministères.
Elle suggère entre autres :
La diminution à hauteur d’au moins 50% des frais de fonctionnement des institutions et administrations publiques
- La réduction des écarts de rémunération
- La retenue de 10 à 30% sur les rémunérations des élus et du personnel politique du gouvernement
- La réduction des avantages reconnus aux anciens présidents de la République élus
- La suppression des avantages accordés, en plus de leurs indemnités de sortie, aux anciens chefs de corps constitués
- La réduction de la taille du gouvernement.
- Par RO