La Secrétaire d’Etat adjointe a.i. des États-Unis en charge du bureau de la démocratie, des droits humains, et du travail, Lisa Peterson
La Secrétaire adjointe par intérim Peterson réitère l’appui des États-Unis aux droits humains, à la démocratie et à la lutte contre la corruption en RDC lors de sa visite à Kinshasa
Le haut fonctionnaire Lisa Peterson, secrétaire d’état adjointe par intérim des États-Unis chargée du Bureau de la démocratie, des droits humains et du travail (DRL) a effectué une visite en RDC du 14 au 18 juin 2021 pour renforcer notre partenariat avec la RDC pour faire progresser le respect des droits humains et de la démocratie, lutter contre la corruption et mettre un terme à la corruption dans le cadre de notre Partenariat bilatéral privilégié pour la paix et la démocratie #PP4PP.
Le haut fonctionnaire Peterson a été à la tête de la délégation ayant participé au premier Dialogue sur les droits humains entre les États-Unis et la République démocratique du Congo.
Pendant ce dialogue, le haut fonctionnaire Peterson, accompagné par l’ambassadeur Hammer et d’autres responsables américains, s’est entretenu avec le premier ministre Sama Lukonde, ainsi que le vice premier ministre et ministre de l’intérieur, le ministre des droits humains et le ministre de la défense.
La délégation s’est aussi entretenue avec les responsables de l’Assemblée Nationale, y compris le président Christophe Mboso, le vice-président Jean-Marc Kabund et le nouveau président de la commission des droits de l’homme, Iyananio Mologi, où elle a discuté d’importantes initiatives législatives telles que la nouvelle loi contre la traite des personnes, la loi sur la CENI adoptée récemment ainsi que la loi accordant des protections aux peuples autochtones.
Par ailleurs, le haut fonctionnaire Peterson s’est entretenu avec des responsables de la police nationale, des représentants de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et de l’Eglise du Christ au Congo (ECC), des responsables de la société civile, l’un des chefs de l’opposition, Martin Fayulu, et des hauts responsables de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO).
Tout au long de sa visite, le haut fonctionnaire Peterson a souligné l’importance de la protection des civils et la responsabilisation des auteurs de violations des droits de l’homme.
« J’ai par le passé exercé des fonctions à Kinshasa dans les années 90 et, au cours de cette visite, j’ai été impressionnée par le changement tangible qui s’opère à travers une ouverture claire de l’espace politique et l’engagement sérieux du gouvernement à améliorer les droits de l’homme. Bien que ces évolutions positives soient importantes, il reste davantage de progrès à accomplir, comme nous en avons discuté pendant le dialogue. C’est pourquoi, lors de nos entretiens, nous nous sommes engagés à accroître notre coopération pour répondre aux inquiétudes persistantes relatives à la liberté de presse, au travail des enfants, ainsi que pour améliorer l’égalité des genres », a expliqué le haut fonctionnaire Peterson.
Avec les interlocuteurs du gouvernement de la RDC, le haut fonctionnaire Peterson a souligné que l’état de siège dans l’est de la RDC met en exergue le besoin crucial de renforcer la protection des citoyens congolais, qui ont souffert de la violence brutale aux mains des groupes armés, des terroristes et des organisations criminelles pendant trop longtemps.
Le haut fonctionnaire Peterson a aussi souligné l’importance de protéger et de préserver les libertés fondamentales et l’espace civique en faveur de tous les Congolais, et d’assurer que les défenseurs des droits de l’homme, les journalistes et les membres de la société civile puissent s’exprimer librement sans crainte de représailles ou d’abus commis par les forces de sécurité. Le haut fonctionnaire Peterson et ses homologues congolais ont convenu qu’il faut mettre un terme à l’impunité de toute urgence, qu’il s’agisse des meurtres des experts des Nations Unies Michael Sharp et Zaida Catalan ou de tous les crimes commis contre les citoyens congolais dans l’est de la RDC au cours des vingt dernières années, en utilisant notamment le Rapport Mapping pour obtenir justice.
Les États-Unis appuient aussi activement les réformes législatives visant à protéger la liberté d’expression en RDC, y compris l’accès à la loi sur l’information publique et la décriminalisation des délits de presse dans la Loi sur la liberté de presse de 1996, ainsi que la protection de la liberté d’expression et du droit de manifester sans être arbitrairement arrêté.
Au cours d’une réunion de travail sur la lutte contre la traite des personnes, le haut fonctionnaire Peterson a travaillé avec des points focaux issus de divers ministères afin d’identifier les pratiques les meilleures pour protéger les victimes du trafic de personnes, encourager la RDC à améliorer la coordination entre les entités gouvernementales et afin d’adopter un processus gouvernemental clair pour référer les victimes de la traite des personnes vers des soins de santé appropriés.
Elle a aussi encouragé des membres du ministère de la défense à continuer de travailler pour prévenir tout recrutement d’enfants par les groupes armés, et au cours d’une table ronde aux côtés d’homologues du gouvernement congolais et de responsables de la société civile, les États-Unis se sont engagés à soutenir les efforts congolais pour assurer la tenue d’élections libres, équitables, transparentes, crédibles et dans les délais en 2023.
Durant le Dialogue sur les droits de l’homme entre les États-Unis et la RDC, le haut fonctionnaire Peterson a annoncé l’octroi d’une nouvelle assistance technique et financière américaine et l’élargissement des programmes américains existants conçus pour aider la RDC à atteindre ses objectifs en matière de droits de l’homme.
Cette aide comprend:
- Un programme d’$1 million du Bureau des affaires internationales relatives aux stupéfiants et à l’application de la loi (INL) pour renforcer la capacité de la Police nationale congolaise à tenir pour responsables les auteurs de violations des droits de l’homme.
- Le programme de l’USAID dénommé Lutte contre la traite des personnes continuera jusqu’en 2023. L’USAID procédera aussi à une évaluation cet été pour aider le gouvernement à mieux comprendre la notion de prévalence de la traite, améliorer la coordination entre le gouvernement et la société civile et améliorer les pratiques de récolte des données pour lutter contre la traite des personnes.
- L’INL continuera de soutenir la police des mines dans les provinces du Nord et du Sud Kivu, notamment en équipant et en formant 250 policiers supplémentaires à la détection, la prévention et la protection des enfants dans les régions minières.
- Pour soutenir des élections crédibles, libres et équitables en 2023, le programme Intégrité des élections en RDC de l’USAID continue de travailler avec la CENI et les organisations de la société civile pour se préparer aux élections et encourager la participation citoyenne. Le programme de Développement du secteur des médias de l’USAID accroîtra aussi la communication envers le public et le dialogue sur les réformes électorales et les élections à venir prévues en 2023.
Les États-Unis et la RDC ont convenu d’organiser un deuxième dialogue formel sur les droits humains dans un an.