Après la promulgation le 3 juillet 2021 par Félix Tshisekedi de la nouvelle Loi organique portant sur l’organisation et le fonctionnement de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), l’Assemblée nationale a fixé le calendrier de la désignation des membres de la centrale électorale.
Les parties prenantes ont jusqu’au 28 juillet pour déposer les procès-verbaux de désignation et les pièces afférentes afin de permettre à l’Assemblée nationale de procéder à l’entérinement des animateurs de la Céni. Mais le processus de désignation des membres n’est pas si simple, surtout pour la composante « confessions religieuses » au sein de laquelle sera issu le futur président de la centrale électorale.
Certains parmi les chefs religieux ne sont pas favorables à l’actuelle loi sur la Céni. Ils estiment qu’elle ne parviendra pas à dépolitiser davantage la centrale électorale. Ils auraient souhaité une future Céni composée essentiellement des membres de la société civile et des experts n’ayant pas ou peu d’attache avec les formations politiques.PUBLICITÉ
« D’un côté, nous ne voulons pas cautionner une forfaiture et de l’autre nous ne souhaitons pas qu’ils nous accusent de bloquer le processus », confie un chef religieux.
Parmi les religieux, les catholiques et les protestants notamment n’apprécient pas la manière dont le processus est conduit. Le fait par exemple que toutes les candidatures doivent être transmises à la chambre basse et être traitée par une commission paritaire qui a le pouvoir d’écarter certains dossiers met mal à l’aise les religieux.
Mais le temps file. L’Assemblée nationale a déjà transmis un projet de calendrier aux confessions religieuses qui ont jusqu’au 28 juillet pour transmettre tous les dossiers. Les religieux prévoient de tenir une réunion dans les jours qui viennent pour statuer sur les candidatures reçues. Et le plus grand défi sera de dégager une candidature commune.
Avec le correspondant de RFI à Kinshasa, Patient Ligodi