La LICOCO (Ligue congolaise lade lutte contre la corruption) appelle la présidence de la République
à « ne pas instrumentaliser l’Inspection Générale des Finances et particulièrement son Chef de Service, à des fins politiques car l’IGF est une structure technique d’audit supérieur du Gouvernement de la RDC », selon un communiqué diffusé jeudi 14 janvier 2021 par cette ONG.
L’organisation demande également au président de la République « d’annuler la mission qui est encours dans la Province de Lualaba car elle viole la loi sur les finances publiques » et « d’Interdire à l’Inspecteur Chef de Service des déclarations mensongères dans les médias car les rapports de l’IGF sont contradictoires ».
Pour autant, la LICOCO attend à ce que des missions de contrôles générales soient lancées en commençant par la Présidence, la Primature, l’Assemblée Nationale, le Sénat pour donner l’exemple.
Pour la LICOCO, les articles 211 à 212 de la loi des finance donnent mandat à la Cour des Compte ou aux organes délibérants de mener un contrôle juridictionnel sur la gestion des provinces. Ce qui n’est pas le cas avec l’IGF, selon cette ONG.
« En analysant cette disposition de la loi des finances, le rôle de l’IGF n’est qu’un contrôle administratif des finances et non un rôle de contrôle de gestion. Les provinces, sont des entités possédant des organes délibérant, càd des Assemblées Provinciales, tel que défini par la Constitution, ne peuvent pas se soumettre au Contrôle de gestion d’un organe dépendant du Gouvernement central au risque de violer l’article 1 de Loi n°08/012 portant principes fondamentaux relatifs à la libre administration des provinces », écritla LICOCO dans son communiqué.
Cette organisation estime que la mission de contrôle qu’effectue l’Inspection Générale des Finances dans la province de Lualaba est une violation de la loi sur les finances publiques.
La LICOCO constate aussi que seule la province de Lualaba est ciblée par cette mission de contrôle de l’IGF alors que dans la Ville de Kinshasa par exemple, l’IGF, depuis sa création, n’a jamais menée une mission de contrôle sur la gestion de Ville de Kinshasa.
Par Amédée Mwarabu (Deskeco)