Les principaux clients de la République démocratique du Congo (RDC) sont la Chine (43 %), la Zambie (24 %), la Corée du Sud (8 %), l’Italie (3,5 %), la Belgique (3,3 %). Ses
principaux fournisseurs sont la Chine (20 %), l’Afrique du Sud (18 %), la Zambie (11 %), la Belgique (6 %), Inde (4,3 %) et la France (3 %).
Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB : services : 47 % ; industrie (y compris activités extractives) : 32 % ; agriculture :20 % (données Banque mondiale 2015).
Production de pétrole brut : 25 000 barils/jour (Organisation mondiale du commerce, 2016).
Données démographiques
Population : 90,794 millions d’habitants (Estimation FMI, 2021)
Densité : 38 habitants/km²
Croissance démographique : +3,2 % (Banque mondiale, 2019)
Espérance de vie (à la naissance) : 60,7 ans (PNUD, 2019)
Taux d’alphabétisation (15 ans et plus) : 77 % (PNUD, 2019)
Religion(s) : catholiques (40 à 50 %), protestants (40 à 50 %), musulmans (moins de 5%), kimbanguistes (moins de 5%)
Indice de développement humain : 175e sur 187 (PNUD, 2019)
Politique intérieure
La République démocratique du Congo a vécu la première transition pacifique de son histoire, au terme des élections du 30 décembre 2018, avec l’accession de Félix Tshisekedi à la présidence de la République.
Issu du parti historique d’opposition fondé par son père, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), Félix Tshisekedi a été élu dans le cadre de la coalition Cap pour le changement (CACH), composé de son parti et de celui de Vital Kamerhe (Union pour la nation congolaise – UNC), devenu son directeur de cabinet avant d’être condamné pour détournement de fonds publics en juin 2020. Les élections législatives et provinciales, qui se sont tenues le même jour, ont été marquées par la très large victoire du Front commun pour le Congo (FCC), coalition dont Joseph Kabila est l’autorité morale, et qui a remporté 341 des 500 sièges à l’Assemblée nationale. Compte tenu de cette situation inédite, les deux coalitions ont signé un accord en mars 2019 en vue de travailler conjointement à la nomination d’un Premier ministre puis d’un gouvernement. Ce dernier a été nommé le 27 août 2019. Il est composé de 66 ministres.
Estimant que l’alliance entre le CACH et le FCC n’avait pas permis d’avancer suffisamment dans les réformes, le président Tshisekedi a initié des consultations politiques fin octobre 2020 en vue de composer une nouvelle coalition puis a annoncé la fin de la coalition au pouvoir le 6 décembre 2020. Après avoir identifié une majorité alternative, rassemblée au sein de l’Union sacrée de la Nation (USN), le président a nommé un nouveau Premier ministre en la personne de Sama Lukonde le 15 février. Un nouveau gouvernement, composé de 56 membres, a été investi par l’Assemblée nationale le 26 avril 2021.
L’est de la RDC est déstabilisé par l’action de nombreux groupes armés, notamment les Allied Democratic Forces (ADF), miliciens islamistes originaires de l’Ouganda, actifs dans le Nord-Kivu et l’Ituri. L’activité de ces groupes, auteurs d’exactions et souvent impliqués dans l’exploitation illégale de ressources naturelles, est la cause d’une grave crise humanitaire (plus de 5 millions de déplacés internes, 20 millions de personnes en insécurité alimentaire aiguë).
La RDC fait fréquemment face à des épidémies de maladie à virus Ebola, certaines particulières mortelles (entre août 2018 et mai 2020, une épidémie dans l’est a fait plus de 2200 victimes), même si les dernières en date dans la province de l’Équateur entre juin et novembre 2020 puis dans celle au Nord-Kivu entre février et avril 2021 ont été rapidement contenues (respectivement 55 et 6 morts). La rougeole, le choléra et le paludisme continuent également à faire de nombreuses victimes sur l’ensemble du territoire congolais. L’épidémie de Covid-19, qui touche le pays depuis le 10 mars 2020, est restée limitée (moins de 30 000 cas confirmés, 756 décès).
Politique étrangère
Au niveau régional, la RDC appartient à la Communauté économique des États d’Afrique centrale (CEEAC), à la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) et à la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL). En juin 2019, le Président Tshisekedi a sollicité l’intégration de la RDC à la Communauté des États de l’Afrique de l’Est (EAC). Par ailleurs, la RDC assure la présidence de l’Union africaine pour un an depuis février 2021. Dans les Grands Lacs, un accord-cadre régional proposé par le Secrétaire général des Nations unies a été signé le 24 février 2013 à Addis-Abeba entre onze États de la région, en présence de quatre garants – les Nations unies, l’Union africaine, la SADC et la CIRGL. L’accord engage les autorités de la RDC à réformer leurs forces de sécurité afin de réaffirmer l’autorité de l’État à l’est du pays, outre d’autres réformes de fond à conduire.
Le déploiement de l’ONU en RDC a commencé en 1999. La mission de l’Organisation des Nations unies en République démocratique du Congo (MONUC), rebaptisée mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) en juillet 2010, est actuellement dirigée par la Guinéenne Bintou Keita nommée en janvier 2021. Les effectifs déployés sont d’environ 17 000 personnes au total, principalement à l’est du pays. Elle dispose d’un budget d’environ 1 milliard USD par an. La MONUSCO s’est dotée en 2013 d’une brigade d’intervention rapide de 3 000 Hommes capables de conduire des opérations offensives ciblées sur un mode robuste contre les groupes armés. Une stratégie de retrait progressif et échelonné a été élaborée avec les autorités congolaises fin 2020 : elle prévoit notamment un départ de la Mission des Kasaï en juin 2021 puis du Tanganyika en 2022. Le mandat de la Mission a été renouvelé le 20 décembre 2020, avec pour priorités comme l’année précédente la protection des civils et la consolidation de l’État congolais et de ses institutions.
En décembre 2019, le Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne (UE) a adopté des conclusions sur la RDC qui saluent les initiatives prises par le Président Tshisekedi afin de répondre à la volonté de changement exprimée par les Congolais. L’UE encourage les autorités congolaises à poursuivre leurs efforts en ce sens, et se tient prête à les appuyer. Signe de ce réengagement, un dialogue politique UE-RDC a été organisé les 5 et 6 octobre 2020, pour la première fois depuis 2009. L’UE a par ailleurs adopté en décembre 2016 et mai 2017 des sanctions à l’encontre de 16 individus congolais en raison de graves violations des droits de l’Homme et des libertés fondamentales. Ces sanctions ont été renouvelées pour 12 d’entre eux fin 2019, puis pour 11 d’entre eux fin 2020 (l’un étant décédé). L’UE déploie enfin 620 millions EUR d’aide au développement en RDC sur la période 2014-2020, au titre du Fonds européen de développement (FED). Elle intervient prioritairement dans les secteurs de la réforme du secteur de sécurité, de la santé, de l’environnement et des infrastructures.
Situation économique
PIB (2021) : 55,09 milliards USD courants (FMI)
PIB/habitant (2021) : 587,6 USD (FMI)
Taux de croissance : 3,8 % en 2021 (prévision) ; -0,1 % en 2020 ; +4,4 % en 2019 (FMI)
Taux de chômage : 4,5 % (estimation 2019 de l’Organisation internationale du Travail, peu significatif compte tenu du poids de l’économie informelle)
Taux d’inflation (2021) : 10,9 % (FMI)
Solde du compte courant : -1,89 milliards USD
Principaux clients : Chine (43 %), Zambie (24 %), Corée du Sud (8 %), Italie (3,5 %), Belgique (3,3 %)
Principaux fournisseurs : Chine (20 %), Afrique du Sud (18 %), Zambie (11 %), Belgique (6 %), Inde (4,3 %), France (3 %)
Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB : services : 47 % ; industrie (y compris activités extractives) : 32 % ; agriculture : 20 % (données Banque mondiale 2015).
Production de pétrole brut : 25 000 barils/jour (Organisation mondiale du commerce, 2016).
Exportations de la France vers la RDC : 142 millions EUR en 2020 (DG Trésor)
Importations françaises depuis la RDC : 58 millions EUR en 2020 (DG Trésor)
Entreprises françaises : 27, chiffre d’affaires cumulé de 2 milliards EUR (2018).
Les années 2000 ont connu un redémarrage de l’économie congolaise, grâce notamment à l’amélioration des conditions de sécurité dans le pays et un appui massif des bailleurs de fonds. Les indicateurs macro-économiques se sont toutefois détériorés en 2009, en raison de l’impact de la crise financière internationale sur le prix des matières premières, qui a touché de plein fouet l’industrie minière (cuivre, cobalt, zinc, diamants), un des principaux vecteurs de croissance de la RDC. Le taux de croissance est passé de 9,5 % en 2014 à 2,4 % en 2016, pour remonter à 4,4 % en 2019. La situation économique s’est dégradée en raison de la pandémie de Covid-19 en 2020 avant de s’améliorer en 2021, sous l’effet de l’amélioration de la conjoncture internationale.
Le FMI a apporté un appui de 368 millions USD à la RDC en décembre 2019 et 363 millions USD en avril 2020, au travers de deux facilités de crédit rapide, la seconde visant à satisfaire les besoins de financement qui découlent de la pandémie de COVID-19. Des discussions pour un nouveau programme du FMI sont en cours.
Avec Diplomatie.gouv.fr