Dans une correspondance adressée, samedi 14 août 2021, au président de l’Assemblée nationale de la RD Congo la CENCO et l’ECC en qualité de dirigeantes de la plateforme des confessions religieuses estiment ne pas être concernées par l’invitation de la Commission paritaire instituée par l’Assemblée nationale.
Dans ce document, la plateforme des confessions religieuses co-dirigée par la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et l’Église du Christ au Congo (ECC) note l’absence des délégués de l’opposition dans la composition de la commission dite paritaire ayant compétences d’examiner les candidatures des membres de la CENI.
Ces deux confessions attaquent cette commission paritaire sur deux fronts, au plan de la forme et du fond. Sur la forme, la plateforme des confessions religieuses fustige le fait que l’invitation soit envoyée par le député André Mbata, président de cette commission, et déposée à la guérite du Centre interdiocésain alors que, par parallélisme de forme, la présidence de la plateforme échange avec le président du bureau de l’Assemblée nationale et non le président d’une quelconque commission.
Par ailleurs, en ce qui concerne le fond, écrivent Monseigneur Marcel Utembi et le représentant légal de l’ECC, André Bokundoa, « la disposition de l’article 12 de la loi organique portant organisation et fonctionnement de la CENI confère à la commission paritaire les compétences d’examiner les candidatures des membres de la CENI. Or, au regard du rapport du 30 juillet 2021 dûment signé par les huit confessions religieuses et régulièrement déposé dans vos services, les confessions religieuses n’ont désigné aucun membre à la CENI ».
Par ces motifs, poursuivent-ils, « la présidence de la plateforme des confessions religieuses représentée par la CENCO et l’ECC, respectueuses de la Constitution et des lois de la République Démocratique du Congo, ne se sent pas concernée par une telle démarche. »
Cependant, les deux confessions religieuses restent ouvertes et disponibles à toute initiative « consensuelle visant le dénouement rapide de cette crise dans le respect des textes légaux ».
CENI : l’Assemblée nationale accorde 72 h aux confessions religieuses pour trouver un consensus
Après le délai de 48 heures accordé aux confessions religieuses pour trouver un compromis dans la désignation du président de la CENI, la chambre basse du Parlement vient de donner, à nouveau, un moratoire de 72 heures qui court à partir de ce samedi 14 août 2021.
A travers un communiqué signé, vendredi 13 août 2021, par le rapporteur du bureau de l’Assemblée nationale, Joseph Lembi Libula, le président de l’Assemblée nationale Christophe Mboso Nkodia informe au peuple congolais qu’un délai supplémentaire de 72 heures a été accordé aux confessions religieuses afin qu’elles dégagent un consensus dans la désignation du nouveau président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) ainsi que d’un membre de la plénière de cette centrale électorale.
De ce fait, « ce délai court à partir de ce samedi 14 août 2021 pour expirer le mardi 17 août 2021 de cette année en cours à minuit », précise la note. Un délai supplémentaire qui tombe après la mise en place d’une commission paritaire pour examiner les délégués choisis par différentes composantes pour former le nouveau bureau de la CENI. Une commission paritaire déjà boudée par le Front commun pour le Congo (FCC) de l’ex-président Joseph Kabila qui exige un large consensus autour de ce processus de désignation des membres de la CENI. Les députés du parti de Moïse Katumbi ont également emboité le pas au FCC, en refusant de prendre part à cette commission paritaire qui doit être composée des députés de la majorité et de l’opposition parlementaire.
Dido Nsapu (DC)