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RDC : jusqu’où iront les scandales financiers à répétition à la présidence de la République ?

On aura tout vu au cabinet du président de la République. Des scandales financiers succèdent aux scandales financiers. Tous ont une constance : des espèces sonnantes et trébuchantes en millions de dollars US.

Pas d’utilisation de chèques bancaires au moment où le gouvernement, lui, est en train de prôner la bancarisation. Toutes les opérations financières du Trésor public devant passer par la voie bancaire y compris les salaires des fonctionnaires.

Le dernier cas en date, c’est celui du Directeur financier de la Maison civile du chef de l’Etat placé en détention préventive à la prison centrale de Makala par le Parquet général près la Cour d’appel de Gombe pour détournement présumé de 2 millions USD.

Ce qui veut dire que le Directeur financier de la Maison civile du chef de l’Etat gardait dans son bureau par devers lui ce gros montant qui constitue le capital de plusieurs sociétés et des Petites et moyennes entreprises (PME).

Dans une économie où la détention d’un montant comme 200.000 USD est déjà excessive a fortiori 2 millions USD.

A la Présidence de la république où, ici comme ailleurs, les fonds du Trésor public décaissés par le biais de la Banque centrale du Congo (BCC) ont vocation à loger uniquement dans les coffres forts des comptables de l’Etat et non dans les bureaux et domiciles des membres de cabinets.

Le Directeur financier de la Maison civile du chef de l’Etat est le énième cas qui viole cette réglementation à la Présidence de la république pour se retrouver entre ses mains avec ce montant de 2 millions USD pour on ne sait quel type d’opération.

Il n’y a aussi qu’à la Présidence de la république de Félix Tshisekedi où on assiste à des poursuites des membres du Cabinet de haut rang pour détournement des deniers publics en millions USD gardés ou transités dans leurs bureaux.

Il serait plus facile d’éviter ces scandales financiers, de détournement de deniers publics en millions USD en espèces sonnantes et trébuchantes.

Sous Joseph Kabila, l’ordonnateur des dépenses de la Présidence de la république était toujours le Directeur de cabinet, mais tous les fonds étaient logés dans le coffre-fort du comptable d’Etat.

Impossible dans ce cas qu’un membre de cabinet se retrouve en possession des millions USD pour les détourner comme c’est le cas à ce jour.

Le procès de “100 jours” a tout au moins le mérite de montrer aux Congolais des failles dans la gouvernance de la Présidence de la république avec une gestion au petit bonheur.

On a vu comment un quidam peut se retrouver entre ses mains avec un montant de 2.700.000 USD du Trésor public et l’amener même dans un hôtel où il pouvait être agressé par des bandits à mains aiguisées par l’importance du montant.

Il s’agit de Dieudonné Muhima, chargé d’Import-Export de la Présidence de la république contre qui le ministère public a requis 24 mois de prison et à son directeur de cabinet, Vital Kamerhe, 10 ans de travaux forcés pour le détournement du même montant de 2.700.000 USD, ainsi que sa restitution au Trésor public.

Pour la circonstance, Muhima, le chargé d’Import-Export s’était substitué au comptable public de la Présidence de la république.

Après lui, c’est le directeur financier de la Maison civile du chef de l’Etat qui le fait à son tour pour en subir les frais.

Piur arrêter cette saignée financière, la Présidence de la République devrait mettre de solides garde-fous en amont en faisant rigoureusement respecter la réglementation en cette matière en mettant en scène le comptable d’État.

Par KANDOLO M (FDA)

Oscar BISIMWA

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