Le gouverneur du Nord-Kivu (Est de RD Congo), Julien Paluku, redoute que les récentes attaques armées recensées dans la partie Nord de sa province ne présage une nouvelle guerre. Selon lui, ces attaques ne sont pas le fait des groupes armés locaux comme il est actuellement admis.
«Je lance cette alerte, particulièrement à l’Etat-major des forces armées que ce qui se passe à Beni désormais dépasse le niveau des simples groupes armés, pour que l’Etat-major focalise ses stratégies sur une nouvelle guerre qui pointe à l’horizon», a déclaré mardi 27 juin M. Paluku à Radio Okapi.
Le gouverneur souligne que les dernières attaques risquent de faire croire «qu’il s’agit des groupes armés locaux alors qu’il s’agit d’une grande guerre qui veut commencer». Il fait observer notamment que les hommes armés qui ont récemment attaqué à Kabasha, Kasindi et Beni résistent mieux à la riposte de l’armée que les groupes armés locaux.
Julien Paluku note également que des attaques sont lancées contre plusieurs agglomérations à la fois.
«Ce qui dénote un approvisionnement en munitions et armes lourdes. Or, les groupes Maï-Maï ne sont pas capables de le faire dans beaucoup d’agglomérations au même moment», explique-t-il.
Plusieurs attaques armées ont été récemment recensées dans le Nord de la province du Nord-Kivu, faisant de nombreuses victimes.
Il y a une dizaine de jour, un homme affirmant parler au nom d’un mouvement rebelle inconnu jusque-là a revendiqué lundi la responsabilité d’affrontements meurtriers ayant opposé une milice et l’armée congolaise dans cette partie de la province. L’homme dit se nommer John Mangaiko et son groupe s’appellerait Mouvement national pour la révolution (MNR).
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