Le président Joseph Kabila est arrivé mardi (30 mai 2017) après-midi à Kananga dans la province du Kasaï Central (centre de RD Congo) qui a été secoué ces derniers mois par des violences meurtrières liées à un conflit de pouvoir coutumier.
Joseph Kabila s’est d’abord dirigé à sa résidence officielle située sur l’avenue Walikale au quartier Malandji de la commune de Kananga.
Alors que la population s’était rangée à la place de l’indépendance pour attendre l’adresse de Joseph Kabila, le vice-gouverneur et gouverneur intérimaire a fait remarquer que le chef de l’Etat ne devra se prononcer qu’après les entretiens qu’il prévoit avec différentes couches sociales.
Joseph Kabila a présidé la réunion du conseil de sécurité à laquelle ont pris part le vice-premier Ministre et ministre de l’Intérieur, Ramazani Shadary, le ministre de la Défense, Crispin Atama Tabe, le chef d’Etat-major des FARDC, Didier Etumba en compagnie de quelques officiers supérieurs, le vice-gouverneur du Kasaï Central, Justin Milonga Milonga et quelques responsables.
Le Chef de l’Etat a donné de nouvelles orientations pour la relance socio-économique et le renforcement de la sécurité, au Kasaï Central, rapporte la chaîne publique, la RTNC.
Joseph Kabila arrive à Kananga près de dix mois après le début de la milice Kamuina Nsapu.
L’ONU a dénombré des centaines de morts, plus de 1,5 million d’enfants affectés par les violences qui se sont produites dans cette province depuis la mort du chef de Bajila Kasanga qui portait le titre de Kamuina Nsapu en 2016 lors d’une opération des forces de l’ordre.
Joseph Kabila a été précédé au Kasaï-Central par le vice-premier ministre et ministre de l’Intérieur, Emmanuel Ramazani Shadari, en « mission d’évaluation de l’évolution de la situation sécuritaire pour parachever le processus de paix entamé lors de ses précédentes missions ».
Emmanuel Ramazani Shadari avait révélé dimanche 28 mai à Kananga que le chef de l’Etat n’allait pas s’arrêter dans cette ville mais qu’il irait « dans tout l’espace Kasaï ».
Kasaï-Central : 20 chefs coutumiers décapités depuis le début du conflit
Près d’une vingtaine des chefs coutumiers ont été décapités par les personnes se réclamant de la milice Kamuina Nsapu depuis le début de l’année à Luiza et Kazumba dans la province du Kasaï-Central, dénoncent les chefs coutumiers de cette province.
A ces victimes s’ajoutent d’autres personnes dont le nombre reste inconnu. Ces chiffres fournis par les structures de droits de l’homme en province préoccupent les autorités traditionnelles.
Elles invitent les habitants de cette province à se désolidariser des auteurs de ces crimes et à cultiver la paix pour favoriser la tenue de l’enrôlement des électeurs.
« Rien ne peut nous réunir et nous réconcilier que la paix. Nous avons l’enrôlement des électeurs en cours et l’examen d’état. Pour que les mallettes [des questionnaires] puissent passer de Kananga vers Luiza, il y a tant de barrières érigées par les terroristes des opérateurs politiques. Ce ne sont pas des Kamuina Nsapu », accuse le grand chef coutumier Ignace Kamayi Muangala, député national et président des chefs coutumiers du territoire de Luiza.
Il recommande à la population de travailler avec les forces de l’ordre pour mettre fin à l’insécurité dans cette région.
« Que notre population, que nos électeurs cessent d’attaquer les forces loyalistes ; que nos miliciens-parce que c’est nous-mêmes qui les encadrons-, voient combien des personnes que nous avons perdues à Kananga, Tshikapa à
Demba, Kazumba, Dibaya, que la population se ressaisisse et dise non à la guerre sans but », recommande Ignace Kamayi Muangala.
Le président Joseph Kabila est, depuis mardi 30 mai, à Kananga dans la province du Kasaï Central qui est secoué ces derniers mois par des violences meurtrières liées à un conflit de pouvoir coutumier.
Le chef de l’Etat s’adressera à la population après les entretiens qu’il prévoit avec différentes couches sociales. Il a, le même jour, présidé une réunion du conseil de sécurité pour évaluer la situation de terrain.
RO/CR