Abbé Donatien Nshole, premier secrétaire général adjoint de la Commission Episcopale Nationale du Congo (CENCO) le 4/03/2013 à Kinshasa, lors d’un point de presse.
Au cours d’un point de presse tenu vendredi 22 octobre 2021 à Kinshasa, le secrétaire général de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), l’abbé Donatien Nshole, a tiré la sonnette d’alarme sur la situation de la rentrée scolaire 2021-2022, marquée par la grève des enseignants du secteur public. Pour lui, la gratuité de l’enseignement de base en RDC ne doit pas se reposer sur l’exploitation des enseignants.
L’abbé Donatien Nshole a fait savoir que « la gratuité est un droit constitutionnel, elle est donc irréversible et non négociable ». Mais, selon lui, elle n’est possible que si les réformes nécessaires se mettent en place et que les moyens financiers les accompagnent.
« Il est hors question que la gratuité repose sur l’exploitation des enseignants. Le gouvernement doit urgemment se pencher sur les questions soulevées », notamment par les enseignants grévistes, a-t-il martelé.
Cardinal Ambongo à Tony Mwaba : « On ne peut pas intimider quelqu’un parce qu’il fait la grève »

Le cardinal Fridolin Ambongo s’est exprimé sur la situation de la grève qui sévit dans plusieurs écoles conventionnées catholiques en RDC.
Pour le Cardinal Fridolin Ambongo qui a donné de la voix à ce sujet lors de la rencontre des évêques membres de l’Association des Conférences Épiscopales d’Afrique Centrale, la grève est un droit constitutionnel et personne ne peut être intimidée pour avoir décidé de déclencher ce mouvement.
« À moins qu’on me dise le contraire, la grève est un droit constitutionnel dans notre pays. On ne peut pas intimider quelqu’un parce qu’il fait la grève, mais s’il a respecté les conditions pour une grève, c’est un droit. Tout ce que je demande au ministre de l’EPST et les enseignants de privilégier le dialogue », a déclaré Ambongo, le 8 octobre 2021.
Selon lui, la grève qui prévaut dans leurs écoles est un conflit de travail entre employeur et employé, l’église n’y est pas mêlée.
« Ce qui se passe actuellement n’a rien à voir avec l’Eglise catholique. C’est un conflit de travail entre un employeur, qui est l’Etat, et ses employés, qui sont les enseignants. Donc, il ne s’agit pas d’un conflit entre l’Etat congolais et l’Eglise catholique. Il y en a qui font de mauvaises lectures. Quand on est dans un cas comme celui-là, beaucoup se mettent à insulter l’Eglise catholique, le Cardinal, les évêques. Je crois que nous descendons très bas avec cette culture« , a-t-il ajouté.
Dans un communiqué, Tony Mwaba a menacé de désactiver du fichier de la paie les enseignants qui observent le mouvement de grève en illégalité.
Avec RO/Siméon Isako