Cosma Wilungula, DG de l’ICCN lors de la conférence de presse le 5/3/2021 à Kinshasa.
Cosma Walingula, Directeur général de l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN), est suspendu de ses fonctions. La décision prise par le vice-Premier ministre, ministre de l’Environnement, lui a été notifiée samedi 7 août 2021 par le secrétaire général de l’Environnement, Benjamin Toiranbe.
Ainsi, Cosma Walingula est invité à procéder à la remise et reprise, dans les 48 heures, avec M. Olivier Mushiete, qui assure l’intérim.
Le Directeur général de l’ICCN suspendu est accusé, notamment, de détournement des deniers publics.
Les trois raisons du retrait du Parc national de la Salonga de la liste du patrimoine mondial en péril
Cosma Wilungula, Directeur Général de l’ICCN lors de l’atelier de réflexion sur la valorisation des aires protégées de la RDC.
Trois raisons ont poussé l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) à retirer le Parc national de la Salonga de la liste du patrimoine mondial en péril. Lors d’une conférence de presse organisée jeudi 22 juillet 2021 à Kinshasa, le directeur général de l’Institut national pour la conservation de la nature, Cosma Wilungula, parle de l’atteinte des indicateurs, la bonne gouvernance et le problème d’exploitation du pétrole au sein du Parc.
Le Parc national de la Salonga a été retiré de la liste noire du patrimoine mondial en péril, lundi 19 juillet à l’issue de la 44ème session de l’UNESCO qui se poursuit encore à Fuzhou, en Chine.
Pour Cosma Wilungula, cette décision de l’UNESCO a été motivée par la « baisse du braconnage, l’amélioration de relations de cette structure avec les communautés locales et l’annulation du projet visant l’exploitation pétrolière » dans cette aire protégée.
« Les trois dernières questions qui nous ont été posées par le comité du patrimoine mondial pour pouvoir sortir le Parc national de la Salonga de la liste noire du patrimoine mondial en péril concernait l’atteinte des indicateurs », explique-t-il.
Cosma Wilungula fait savoir que dans les atteintes des indicateurs, la première chose était la baisse du braconnage ; la deuxième chose visait l’amélioration des relations avec les communautés, la troisième était la délimitation et la matérialisation des limites.
« Et ces questions ont été observées », se réjouit-il.
Le deuxième criterium concernait la bonne gouvernance », à poursuivi Cosma Wilungula.
Le directeur général de l’ICCN précise que la RDC a mis en place des mécanismes pour une meilleure gestion du parc.
Le troisième indicateur concernait l’exploitation du pétrole dans le Parc.
« J’ai discuté avec notre ministère des Hydrocarbures et mon collègue, le directeur général de la SONHYDRO qui est l’institution où l’entreprise qui a la responsabilité de l’exploitation du pétrole, afin que j’obtienne de leurs bouches cette garantie et ils l’ont témoigné. Nous avons fait un procès-verbal (PV). Ils ont écrit, tout ce que je vous ai répondu, ici. Aujourd’hui les offres pour le bloc continental et vers le lac Tanganyka (Kalemie), ils vous ont témoigné que le procès est en cours avec des résolutions à l’amiable », a détaillé M. Wilungula.
L’ICCN met en place une cellule des droits de l’homme dans les parcCosma Wilungula, Directeur Général de l’ICCN lors de l’atelier de réflexion sur la valorisation des aires protégées de la RDC le 06/11/2014.
L’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) a lancé vendredi 23 avril 2021 une cellule chargée des droits de l’homme dans les parcs et les aires protégées de la RDC.
D’après Cosma Wilungula, directeur général de cet institut, certaines accusations de violation des droits de l’homme dans les parcs et dans les aires protégées de la RDC peuvent inciter des partenaires techniques et financiers à interrompre leur appui.
Ce qui a conduit l’ICCN à mettre en place cette cellule dont les agents auront la mission de mener les investigations sur des allégations des violations des droits de l’homme commises dans les parcs et aires protégées de la RDC.
«Lorsqu’il y a un peuple autochtone qui a été touché dans un parc, immédiatement c’est qualifié de violation de droits de l’homme. Et les populations des pays [qui financent l’ICCN, NDLR] demandent à leur Parlement de suspendre les financements parce qu’on ne peut pas financer des pays qui sont en train de violer les droits de l’homme», explique M. Cosma Wilungula.
Le directeur général de l’ICCN affirme que quelque fois ces allégations de violations de droits de l’homme ne sont pas fondées. D’où la nécessité d’avoir une équipe qui puisse enquêter.
Avec RO