La célèbre ONG américaine Human Rights Watch estime que la proposition de loi Tshiani, déposée à l’Assemblée nationale, enracinerait une discrimination entre les citoyens et alimenterait les troubles politiques.
« Le Parlement devrait rejeter cette proposition de loi sur la nationalité qui enracinerait une discrimination entre les citoyens et alimenterait les troubles politiques », peut-on lire dans un communiqué publié le 22 juillet par l’ONG américaine Human Rights Watch.
La proposition d’une nouvelle loi sur la nationalité initiée par l’ancien candidat à la présidentielle, Noël Tshiani, et endossée par le député national Nsingi Pululu fait parler d’elle au pays dans son point où elle verrouille l’accès aux fonctions de président de la République aux Congolais qui ne sont pas nés de deux parents d’origine congolaise.
Pour d’aucuns au pays, cette inititative vise à écarter Moïse Katumbi de la course à la présidentielle, lui qui est né d’un père est Juif de la Grèce et d’une mère congolaise.
Le Coordonnateur national de la Ligue des Jeunes d’Ensemble pour la République, le parti politique de l’ancien gouverneur du Katanga, Jacky Ndala, a été condamné mardi 20 juillet à deux ans de prison pour « incitation à la désobéissance civile » après un procès en flagrance organisée au tribunal de paix de Kinkole, deux jours après son interpellation par des services de renseignement.
Pour Human Rights Watch, cette condamnation est une répression contre les voix dissidentes.
« Les autorités peuvent poursuivre les auteurs d’incitation à la violence. Mais un procès hâtif et une si lourde condamnation suggèrent que l’affaire Ndala relevait davantage de la répression croissante contre les voix dissidentes que d’une véritable question d’ordre public », écrit l’organisation internationale dans son communiqué.
Par Socrate Nsimba (DC)