Le président du Rassemblement, Felix Tshisekedi, est arrivé lundi 23 octobre 2017 à Lubumbashi dans le Haut-Katanga, à 13h30’, heure de Lubumbashi, par l’aéroport où un important dispositif policier a été déployé. Ces sympathisants empêchés de se rendre à l’aéroport ont été dispersés par la police.
Des nombreux policiers stationnés sur la route menant vers l’aéroport dissuadent tout attroupement.
Son programme prévoyait un meeting au square Arthur Forrest, non loin de l’école Maddini. Là aussi les policiers sont positionnés.
Les dirigeants du Rassemblement du grand Katanga dont Antoine Gabriel Kyungu Wa Kumwanza ont été empêchés de rejoindre Felix Tshisekedi à l’aéroport de Lubumbashi.
Des militants de l’opposition dispersés près de l’aéroport de Lubumbashi
Plusieurs dizaines de militants d’opposition ont été dispersés à coups de gaz lacrymogènes, a constaté lundi 23 octobre un correspondant de l’AFP. Ces personnes se rendaient à l’aéroport de Lubumbashi dans le Sud-Est de la République démocratique du Congo (RDC) accueillir leur chef de file, Félix Tshisekedi.
Vers 11H00, plusieurs dizaines de militants d’opposition qui convergeaient vers l’aéroport de Lubumbashi ont été dispersés à coups de gaz lacrymogènes et de matraques. Deux d’entre eux ont été arrêtés par des policiers anti-émeutes déployés dans la ville tôt le matin, a constaté un correspondant de l’AFP.
« L’ordre a été donné par la mairie de Lubumbashi de disperser tout attroupement de plus de cinq personnes », a déclaré à l’AFP le général Paulin Kyungu, chef de la police de la province du Haut-Katanga.
La Mission de l’ONU en RDC (Monusco) a appelé les autorités à libérer immédiatement des militants d’opposition (28 selon la police et 48 selon leur parti) arrêtés la veille alors qu’ils participaient à une réunion privée au siège local du parti historique d’opposition l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS).
La RDC traverse une crise politique profonde liée au maintien au pouvoir du président Joseph Kabila dont le mandat a expiré le 20 décembre 2016. La Constitution ne lui permet pas de se représenter mais l’autorise à rester en fonction jusqu’à l’élection de son successeur.
Le chef du Rassemblement de l’opposition congolaise, Félix Tshisekedi, a dernièrement qualifié de déclaration de « guerre au peuple congolais » l’annonce du président de la Commission chargée d’organiser des élections en RDC, Corneille Nangaa, selon laquelle il n’y aurait pas d’élection pour la succession de M. Kabila avant 2019.
L’ONU appelle la « libération immédiate » d’opposants arrêtés à Lubumbashi
Les Nations unies ont appelé lundi 23 octobre 2017 à Kinshasa les autorités congolaises à libérer immédiatement plusieurs opposants arrêtés la veille à Lubumbashi, dans le sud-est de la République démocratique du Congo (RDC), où est attendu le leader de l’opposition.
« Je demande instamment aux autorités congolaises la libération immédiate et inconditionnelle des personnes arrêtées arbitrairement hier à Lubumbashi », déclare dans un communiqué Maman Sidikou, chef de la Mission de l’ONU en RDC (Monusco).
« Je rappelle également aux autorités congolaises leurs obligations de garantir les libertés publiques et les droits civils et politiques à tous, conformément à la Constitution et aux engagements internationaux de la RDC », ajoute-t-il.
Dimanche, au moins 28 militants de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS, parti historique de l’opposition) ont été arrêtés selon la police, 48 selon leur parti, à Lubumbashi.
La Monusco « condamne » ces arrestations d’opposants survenu alors qu’ils participaient à une réunion privée au siège de l’UDPS.
La mission onusienne est « vivement préoccupée par les actes continus d’intimidation à l’encontre des membres de l’opposition », ajoute le communiqué.
Au moins 28 opposants arrêtés à Lubumbashi
Au moins 28 militants de l’opposition congolaise ont été arrêtés selon la police, 48 selon leur parti, dimanche 22 octobre 2017 à Lubumbashi en République démocratique du Congo.
« Au total 28 (activistes, ndlr) ont été arrêtés et sont détenus au cachot. Ils seront jugés selon la loi », avait déclaré dimanche à l’AFP le général Paulin Kyungu, commandant de la police du Haut-Katanga. L’officier accuse ces opposants d’avoir insulté le chef de l’État.
Pour le général Kyungu, « Félix Tshisekedi peut venir comme il veut à Lubumbashi », mais la police agira « conformément au dispositions prises par les autorités urbaines ».
Les personnes arrêtées sont des militants de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS, parti historique de l’opposition congolaise), selon l’officier. « Ils ont jeté des pierres sur ma jeep », « ils insultaient le chef de l’Etat », a-t-il ajouté.
« 48 de nos militants ont été arrêtés. Nous exigeons leur libération sans condition », a déclaré pour sa part à l’AFP Dany Kabongo, président de la jeunesse de l’UDPS.
Les policiers « ont fait irruption dans notre siège, caillassé le bureau, passé à tabac nos militants », a-t-il ajouté, les accusant également d’avoir emporté une importante somme d’argent.
Ces arrestations interviennent à la veille d’une visite annoncée à Lubumbashi du chef de l’UDPS et du Rassemblement de l’opposition Félix Tshisekedi.
Dans un communiqué publié dans la soirée, l’UDPS met « en garde tout responsable politique, civil et militaire qui outrepasse ses attributions en usant de violence contre nos pacifiques combattants afin d’empêcher tout accueil » de M. Tshisekedi à Lubumbashi.
Dans un communiqué, le maire de Lubumbashi Jean Oscar Sanguza a indiqué « qu’aucune manifestation à caractère public ne peut être organisé sans autorisation écrite de l’autorité urbaine introduite avec accusé de réception sept jours avant ».
RO/AFP/CR